Les communautés du Nord-ouest de la Grande île se tournent de plus en plus vers l’artisanat, pour valoriser les ressources naturelles. 70 femmes de trois fokontany (Ankazomahity, Antsatrana, Ampandrana) à Beramanja Ambilobe, dans la baie d’Ambaro, ont été formées à la transformation du raphia en accessoires de mode (chapeaux, pochettes, sacs…).
Toutes les femmes qui ont achevé la formation sur la technique du crochetage et tissage de raphia, arborent officiellement le statut des «artisans professionnels légaux» et bénéficient de plusieurs avantages. Ces femmes ont également reçu chacune une carte professionnelle fournie par le ministère de l’Artisanat et des métiers qui leur apporte certains avantages comme la facilitation à l’accès aux forums et expositions nationaux et internationaux, ou encore l’obtention d’une carte Cnaps.
La commercialisation des produits finis, se fera par la suite à l’échelle national ou à l’international, grâce à l’appui de WWF et du ministère. Ces derniers faciliteront l’accès aux marchés et la contribution des entreprises privées. Dans ce sens, le WWF en particulier, a développé un partenariat avec une entreprise franche du pays.
L’idée de développer la filière artisanale a été adoptée pour réduire la pression sur les océans et les espèces que cette baie d’une superficie de 51.000 hectares abrite tout en, assurant la survie des communautés grâce à la pêche. Mais les océans et les mangroves subissent les conséquences d’une surpêche destructrice à cause de l’utilisation des engins comme le «kira», fabriqués par les pêcheurs à partir des arbres de raphia.
En parallèle, la Grande île possède une grande réserve de raphia qui s’étend sur plus de 50.000 hectares et qui satisfait 75% des besoins dans le monde. Pour veiller à la bonne exploitation de ce stock, le ministère de l’Artisanat et des métiers, en collaboration avec le WWF, promeut la filière artisanale raphia dans la région Diana. Aujourd’hui, cette activité constitue une source de revenue importante pour les femmes.
Arh.