Facilité élargie de crédit: le FMI approuve la 4e revue

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la 4e revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) avec le gouvernement malgache.
« L’achèvement de la revue permet le décaissement de 24,44 millions de DTS (environ 32,7 millions de dollars) pour couvrir les besoins de financement extérieur et budgétaire, portant le total des décaissements au titre de l’accord à 171,08 millions de DTS (environ 228,7 millions de dollars) », peut-on lire dans le communiqué du FMI, hier.
Madagascar continue de faire face à un environnement difficile, selon le FMI. Les multiples chocs climatiques et les fortes pressions inflationnistes pèsent sur l’économie, particulièrement sur les segments les plus vulnérables de la population.
Alors que le dossier de Madagascar est passé au niveau du conseil d’administration du FMI, le 21 juin, un accent particulier a été mis sur la situation actuelle de la Jirama. A ce sujet, le FMI avance que la réforme de la compagnie d’eau et d’électricité, devrait contribuer à atténuer les risques budgétaires et créer un espace indispensable pour les dépenses sociales et de développement.

Une nouvelle direction pour la Jirama

Le même sujet a été abordé par le ministre de l’Economie et des finances, Rindra Rabarinirinarison, hier à Antaninarenina. « La nomination d’un nouveau management au niveau de la Jirama, fait partie des attentes du FMI. Il s’agit d’un processus de partenariat en cours avec le FMI et la Banque mondiale », a-t-elle indiqué. La ministre a également avancé que « la difficulté rencontrée par la compagnie d’eau et d’électricité, est un problème commun à de nombreux pays en Afrique ».
Le FMI note par ailleurs que « les risques pesant sur les perspectives sont orientés à la baisse à l’approche des élections de novembre et dans un contexte d’incertitude mondiale accru ». Pour l’année 2023, l’institution table sur un taux de croissance de 4% et l’inflation annuelle moyenne peut dépasser les 10%. La baisse des exportations de la vanille a aussi affecté les entrées de devises, mettant une pression sur le taux de change à Madagascar.

R.R.

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