On s’y perd

Il est loin le temps où les fêtes de l’indépendance se préparaient des jours et des jours à l’avance. Les enfants étaient tout contents d’acheter leurs « arendrina » (lampions) et les parents s’empressaient d’aller au marché pour acheter la traditionnelle dinde. Maintenant, acheter du poulet semble même être un véritable exploit. Mais à deux jours des feux d’artifices, certains n’ont qu’un seul souhait, celui de pouvoir jouir de l’électricité toute une journée sans coupure.
Sur les marchés, ce sont les vendeurs qui contemplent les clients, priant pour que certains s’arrêtent et sortent leur porte-monnaie pour deux ou trois trucs. Mais les prix sont exorbitants. Les lampions et autres feux d’artifices n’entrent plus dans le budget, de même que les volailles et viandes désormais considérés comme produits de luxe. Le long week-end promet sérieusement d’être long.
Mais si certains n’y voient que festivité, d’autres se préparent déjà pour le nouveau mois qui arrive. Dès mardi prochain, bien que mercredi soit férié et chômé, c’est le retour à la réalité. Les élections en ligne de mire, tout se jouera à partir de ce mois de juillet. Depuis la clôture de la liste électorale jusqu’à la concertation nationale du conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), en passant par le dialogue nationale de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le suspense perdure.
Jusqu’ici, les dates des élections n’ont toujours pas été entérinées par le gouvernement. D’autre part, la Ceni est en attente des financements des élections, que ce soit de la part du gouvernement ou des bailleurs de fonds. Tout le monde semble vouloir aller vers les élections mais les actions supposent alors le contraire. Dans tous les cas, cette semaine a été riche en émotion. Entre l’histoire de la nationalité présidentielle, l’inauguration du musée du Rova et la gravité du délestage tournant, le simple citoyen ne sait plus où donner de la tête.

T.N

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