Jeter du lest !

Cela va encore durer un certain temps. On n’a pas d’autre choix que de subir au quotidien durant des longues heures de jour comme de nuit. Le zéro délestage n’est pas pour demain. A cette allure, le bout du tunnel est encore loin.
A quand la fin ? C’est l’avenir qui nous le dira car même la Jirama semble dépassée par l’événement, comme si le sort s’acharnait contre elle. Les délestages n’en finissent plus. Et les abonnés ne décolèrent pas. Les uns s’insurgent sur les réseaux sociaux et les autres expriment leur ras-le-bol ardant au beau milieu de la rue, plongée dans le noir et l’impasse. La Jirama est traitée de tous les noms.
Dans un moment pareil, tout le monde s’attend à ce que les fusibles sautent, comme c’était le cas auparavant. Le ministère de tutelle a même court-circuité les premiers responsables de la Jirama, tellement, la situation s’est aggravée et que la grogne avait monté de plus en plus. Pour le moment, le spectre d’un limogeage ne plane pas sur la compagnie d’Eau et électricité malgache. D’ailleurs, devant le contexte actuel, changer les dirigeants de la Jirama ne semble pas la meilleure solution. Le problème ne vient pas de là.
Madagascar n’est pas le seul pays en Afrique qui subit de plein fouet le délestage. L’Afrique du Sud, le Lesotho, la Namibie, le Zimbabwe… une dizaine de nations sont aussi dans la même galère. C’est un problème bien ancré du continent africain. Chacun essaie tant bien que mal de trouver des solutions pérennes, pour en venir à bout, sans pouvoir atteindre les racines du problème. La réalité est là. Les coupures de courant tournantes sans fin, persistent.
Pour le cas de Madagascar, une réforme de fond s’impose. Le système tout entier est défaillant en commençant par le mode de gestion sans oublier les infrastructures insuffisantes et vétustes, pour répondre à la demande croissante énergétique. Et les débits faibles d’étiage causés par le changement climatique et la situation catastrophique de l’approvisionnement en fuel, sont loin d’arranger les choses.

JR.

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