Après trois ans de service à Madagascar, la représentante résidente de la Banque mondiale, Marie-Chantal Uwanyiligira, arrive au terme de sa mission. Durant une cérémonie organisée en son honneur, hier à Anosy, elle a mis l’accent sur la nécessité de mener des réformes soutenues dans la Grande île pour répondre aux enjeux de développement.
Note d’optimisme à la cérémonie d’adieu de Marie-Chantal Uwanyiligira, malgré les nombreux défis à relever, liés au contexte difficile qui prévaut. Pour la Banque mondiale, les réformes soutenues dans tous les secteurs restent le vecteur de croissance. La représentante résidente a notamment pris comme exemple son pays d’origine, le Rwanda considéré comme un modèle de développement en Afrique.
«Le Rwanda a mené des réformes soutenues durant 25 ans. Cela ne se fait pas du jour au lendemain», a-t-elle avancé.
L’appui budgétaire fourni par l’institution, contribue essentiellement à soutenir les réformes dans de nombreux secteurs à Madagascar. Mais, Marie-Chantal Uwanyiligira a évoqué des lenteurs dans certains secteurs, comme c’est le cas pour la télécommunication. Le taux d’accès à internet à Madagascar reste en dessous de la moyenne, avec seulement 22%, contre 33% en Afrique. Et, ce n’est pas le seul problème dans ce secteur, ajoute la représentante.
«Pour certains faisant partie des 22% ayant accès à internet, ils ne peuvent pas utiliser internet à cause du coût très élevé», précise-t-elle.
Marie-Chantal Uwanyiligira a également soulevé le cas de la filière or dont les exportations étaient suspendues pendant des années. Alors que les statistiques en provenance de Dubai montrent 15 tonnes d’or venant de Madagascar. «C’est presque un milliard de dollars. Il faut changer ces dynamiques», soutient la responsable de la Banque mondiale.
Stratégie axée sur trois points
En perspectives, la Banque mondiale à Madagascar mise notamment sur la création des opportunités pour promouvoir l’emploi, le renforcement des investissements dans le capital humain et la résilience à différents types de risques.
Le portefeuille de l’institution à Madagascar, s’élève à 4,5 milliards de dollars actuellement. Le Sénégalais Atou Seck, l’actuel responsable des opérations de la Banque mondiale au Bénin, succédera à Marie-Chantal Uwanyiligira.
Riana R.