Plusieurs entreprises ont ralenti leurs activités à cause de l’incertitude de la conjoncture économique, la fiscalité et le délestage, selon les résultats de l’Enquête sur la conjoncture économique (ECE) réalisée dernièrement par Banky foiben’i Madagasikara (BFM).
L’enquête sur la conjoncture économique (ECE) est réalisée quatre fois par an. « Les réponses pour le premier trimestre de cette année ont été recueillies auprès de 195 entreprises entre le 23 mars 2023 et le 10 mai 2023 », précise la BFM.
Elle rapporte qu’« au premier trimestre de 2023, l’incertitude de la conjoncture économique a été le principal obstacle au développement des activités des entreprises (constat affirmé par 64,1 % des entreprises). Les deuxième, troisième et quatrième obstacles ont été respectivement la fiscalité (61,3 %), le délestage (53,1 %) et l’incertitude du contexte sociopolitique (52,1 %) ».
Les autres facteurs tels que l’ « insuffisance de la demande », la « concurrence des importations », les
« activités informelles », la « corruption » et l’ « insuffisance d’équipements ou de matériels » figurent encore parmi les facteurs limitant l’expansion des activités des entreprises. Evoquée par 6,1 % des entreprises, l’« insuffisance de main-d’œuvre » a été le facteur ayant eu le moins d’impact sur les activités des entreprises durant cette période.
« Selon les résultats de la collecte de données d’avril 2023, en comparaison avec la situation du dernier trimestre de 2022, les entreprises ont déclaré que leurs activités ont reculé pendant le premier trimestre de 2023. Il en est ainsi du volume des ventes, des carnets de commandes, de l’investissement et de l’emploi, ce qui a eu pour conséquence la baisse du bénéfice », précise BFM.
De meilleures perspectives attendues
Sur les perspectives du deuxième trimestre de 2023, les entreprises restent en général optimistes. Elles prévoient une reprise des ventes, de l’emploi et de l’investissement. Ainsi, malgré la persistance du renchérissement des coûts de production, les entreprises prévoient une hausse de leur bénéfice.
Sous cet angle, certains chefs d’entreprise seraient prêts à relever les prix de vente dont le quart s’attende à une hausse des bénéfices, alors que d’autres resteraient prudents. Ils sont sceptiques quant à l’amélioration des conditions d’accès aux crédits pour le deuxième trimestre.
Arh.