Défilé militaire à Mahamasina: Rajoelina rappelle aux Forces armées leurs devoirs

Durant le défilé militaire du 26 juin au Stade Barea Mahamasina archiplein, marquant également la naissance des Forces armées de Madagascar, le président Andry Rajoelina s’est présenté sous le titre du Chef suprême des Armées. Une occasion solennelle de leur rappeler leurs devoirs envers la population et le pays.

«Vous êtes les valeureux défenseurs du pays qui font rég­ner la paix. Etes-vous prêts pour le défilé, défendre la souveraineté, les institutions en place et donner aux Malgaches leur mérite ? », a demandé Andry Rajoelina, aux forces armée. Les militaires ont répondu par oui à voix haute, en gage de fidélité envers la patrie.
Même si le chef de l’Etat a posé la même question aux forces armées avant le début de chaque défilé militaire du 26 juin depuis 2019, cette année, la célébration de la fête nationale se déroule dans un contexte politique plus ou moins tendu. Depuis quelques semaines, l’opposition avec à sa tête l’ancien président Marc Ravaloma­nana, multiplie les appels qui sonnent comme un « appel à la rébellion armée »

Unité et cohésion

Andry Rajoelina a rendu hommage particulièrement aux “Tafika Malagasy” tout en rappelant que les Forces armées sont les derniers remparts pour préserver et défendre la souveraineté nationale. “Nous nous devons d’être unis et solidaires pour le développement de notre pays. Il ne faut pas accepter d’être divisés”, déclare-t-il avant de procéder à la traditionnelle revue des troupes. Le Chef suprême des armées a insisté sur la nécessité de maintenir l’unité et la cohésion qui, selon ses dires, sont les clés du développement. Il ne faut pas se laisser diviser, ajoute-t-il. De leur côté, les troupes sur place ont affiche leur volonté de défendre fièrement la patrie et les institutions

A noter qu’aucun des membres de l’opposition, y compris les deux anciens présidents, Marc Ravaloma­nana et Hery Rajaonari­mam­pianina, n’a assisté à cette cérémonie.

Nouveauté

Une série de démonstrations dynamiques réalisées par la Compagnie urbaine de la circulation (motards) de la Police nationale, un silent drill effectué par les élèves de l’Académie Mili­taire d’Antsirabe, ainsi qu’un synchronisation japonaise parfaitement réalisée par les élèves de la SEMIPI Fiana­rantsoa et une démonstration d’arts martiaux militaires par les Sous-officiers pensionnaires de l’ENSOA Antsirabe, a débuté en fanfare la cérémonie.

Durant la parade militaire, 3684 participants ont défilé au Stade Barea, à savoir, 2792 éléments à pied, 880 éléments motorisés et 12 éléments aéroportés. Parmi ces participants, les éléments de l’Armée Malagasy, de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale, de la Police municipale, les agents des Eaux et forêts ainsi que ceux de la Douane. Pour cette année, la démonstration de moto de la Compagnie mobile de circulation Tana Ville, a singularisé le défilé.

Tsilaviny Randriamanga

Ils ont dit

Christine Razanamahasoa (Présidente de l’Assemblée nationale) : « Je réitère l’appel à la solidarité et à la communion de tous les Malgaches pour l’unité nationale. D’ailleurs, la population venue nombreuse au stade de Mahamasina , a déjà fait preuve de patriotisme. C’est une volonté manifeste de renforcer cette unité nationale »

Monja Roindefo (Ancien Premier ministre) : « Il n’est plus nécessaire de faire un long débat sur la nécessité de célébrer ou pas la fête nationale. Nous avons pu observer que même les étrangers viennent assister à cette fête, et pourquoi pas nous, Malgaches ? »
Norbert Lala Ratsirahonana (Ancien chef d’Etat) : « Le plus important est que la population maintient son unité et sa cohésion, conformément aux devises de la célébration de cette 63e anniversaire du retour de l’indépendance »

Pasteur André Christian Dieudonné Mailhol (parti GFFM) : « La fête nationale est l’occasion d’afficher la solidarité et la cohésion. Il ne faut pas la considérer comme une célébration appartenant au pouvoir en place ou à ceux qui le soutiennent. Cette fête appartient à tous les Malgaches. Cela que nous dévons garder à l’esprit ».

Partager sur: