De nombreux salariés reprennent le chemin du travail aujourd’ hui après avoir bénéficié de 2 jours fériés au cours de cette semaine. Bien sûr, bien que la journée d’hier fut officiellement décrétée chômée et payée, beaucoup de salariés ont quand même dû reprendre leur travail. Ils ne pouvaient pas faire autrement à moins de vouloir aller renforcer la forte cohue de chômeurs.
Quoi qu’il en soit, ces deux jours chômés et payés ont été bien appréciés et profités par les travailleurs malgaches. Et comme il est de coutume dans la nature humaine, on n’est jamais satisfait de ce qu’on a. De ce fait, beaucoup auraient aimé que la journée de mardi ait été considéré comme un « pont », ce qui aurait donné cinq jours successifs sans travailler !
Pourtant, il faut reconnaître que les salariés ont déjà bénéficié de nombreux jours chômés depuis le mois de mai. C’était une période exceptionnelle. Pour rappel, on peut citer la Fête du travail le 1er mai, le 18 mai, jour de l’Ascension et le 29 mai comme étant le lundi de Pentecôte. Et si l’on ajoute les jours fériés du mois de juin, il va sans dire que c’était une période faste pour le non-travail.
Par contre, comme toujours, il faut s’attendre à un retour de manivelle. Et cela ne va pas tarder. Pendant tout le mois de juillet, il n’y aura pas un seul jour férié. Il faudra alors se contenter des week-end classiques. Il faudra s’y faire qu’on le veuille ou non. De toutes les façons, nos travailleurs sont suffisamment disciplinés pour faire face à leur obligation professionnelle respective.
Quoi qu’il en soit, on peut bien espérer que les salariés doivent être conscients que chaque jour de non-travail a une répercussion négative sur l’économie du pays. Et si cette économie ne tourne pas comme il faut, c’est la raison même de leur présence dans leur lieu de travail qui peut être compromise, à savoir, leur rémunération.
Et aujourd’hui, notre économie est déjà bien mal en point pour qu’on puisse se permettre de la mettre dans une situation encore pire. Si la situation empirait, tous ceux qui, aujourd’hui, ont la chance d’avoir un emploi risqueraient de se retrouver sur le trottoir. On peut bien penser que personne ne souhaiterait voir un tel scénario se réaliser.
Le moins qu’on puisse faire est de se remonter et se dire que le prochain jour férié surviendra dans un mois et demi, à savoir le 15 août précisément, le jour de l’Assomption. Et comme cela tombe un mardi, on peut toujours espérer que les autorités se décideront à faire du lundi 14 août, un jour chômé mais payé. On peut toujours se permettre de rêver.
Aimé Andrianina