En octobre 2022 Andriamanandraibe Andrianina a créé une page dénommée “femme auto-entrepreneure”. Plusieurs femmes l’ont alors rejointe et c’est comme ça que l’Association des femmes auto-entrepreneures de Madagascar a vu le jour.
Par la suite, la créatrice de la page est devenue la présidente de l’association, le but étant de permettre au plus grand nombre de s’épanouir dans l’entrepreneuriat à travers des accompagnements et encadrement. “Être passionné et devenir un véritable entrepreneur est différent”, souligne Holy Harinoro Raoelinarivo, la secrétaire générale de l’association.
Pour mener à bien ses missions et atteindre ses objectifs, la structure dispense des formations pour les membres, deux fois par mois. Outre les participations à des foires, les cocktails de réseautage qui sont organisés régulièrement, il y a également les “Café d’affaires”, une séance de partage d’expériences et d’échanges, dans l’objectif d’aider les entrepreneurs à avancer tant sur le plan personnel que professionnel. Pour cela, plusieurs thèmes sont abordés comme la gestion de la trésorerie, le fait d’être mère et entrepreneure en même temps. A noter notamment que le dernier sujet abordé a été “le bon manager”.
Tous ceux ou celles qui sont passionnés par l’entrepreneuriat et qui sont prêts à transformer cette passion en une activité rentable et viable sont les bienvenus au sein de l’association. Comme son nom l’indique “association des femmes auto-entrepreneures”, les femmes sont priorisés mais cela n’empêche pas à la gente masculine d’y adhérer.
La structure rassemble des entrepreneurs qui œuvrent dans plusieurs domaines comme le bien-être, l’agroalimentaire, artisanat, et les services. L’association compte plus de 40 membres actifs. Pour adhérer à l’association, il suffit de disposer d’une activité (formelle ou non) et passer par un entretien. “La plupart des entrepreneurs sont confrontés au manque de formation et d’encadrement. Certains se content d’apprendre sur internet mais font face à des réalités différentes”, remarque la secrétaire générale.
La secrétaire générale, est justement, elle aussi, une entrepreneure. Forte d’une formation d’agronome, d’animatrice rurale et de formatrice paysanne, elle a déjà travaillé pour de nombreux projets d’agriculture biologique. Holy Harinoro Raoelinarivo a débuté dans le monde entrepreneurial en 2010 en créant sa ferme avicole avec le financement du Confejes avant de suivre une formation en entrepreneuriat en 2019.
Elle a créée Agrohelp consulting, une entreprise qui fournit des services de consultance dans le secteur agricole ; elle mène des études de terrain, offre des formations techniques et produit également des intrants comme des semences, engrais ou encore bio pesticides.
“Nous opérons un peu partout : Analamanga, Ihorombe, Menabe, Vakinankaratra, Alaotra Mangoro. Très bientôt, nous interviendrons dans les région Diana et Atsimo-Andrefana”, précise Holy Harinoro Raoelinarivo. L’objectif de l’entreprise est surtout de professionnaliser les paysans afin que ces derniers puissent faire plus de profit.
“Le principal problème que nous avons relevé, c’est que les paysans ne font pas preuve d’initiative et se contentent d’attendre que l’on vienne à eux pour les aider. Et surtout, il leur est très difficile de con-quérir le marché à cause des mono- poles”, expose l’entrepreneure.
L’équipe d’Agrohelp Consulting est composée d’une gérante et responsable des recherches et développement, qui n’est autre que Holy Harinoro elle-même donc, ainsi que d’un responsable administratif et financier, un responsable formation et technique et enfin un responsable de vente et communication.
Tiana Ramanoelina
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