Atelier: la participation des femmes en politique sur le tapis

Une douzaine de journalistes viennent de se concentrer, durant deux jours, lors d’un atelier sur le journalisme et la participation politique des femmes à Antaninarenina organisé par Gender Links (GL) Madagascar avec la supervision d’Ialfine Papisy, directrice des pays francophones. Différents thèmes ont été débattus durant ce perfectionnement, entre autres, les barrières de la participation politique des femmes, le genre, les partis et les systèmes électoraux ainsi que les violences faites aux femmes politiques.
Il s’agit d’étudier comment renforcer la capacité des médias à représenter objectivement les femmes en tant que dirigeantes et participantes politiques efficaces, et d’accroître les reportages et enquêtes sur la participation politique des femmes. Madagascar reste encore loin en matière de représentativité féminine dans des postes de responsabilités. Si l’objectif était de 30% en 2012 et de 50% en 2015, le taux des femmes à l’Assemblée nationale est de 17,8%, 33 % pour les ministres, 5% pour les maires et 7% pour les conseillers communaux et municipaux. La pleine participation des femmes à la vie politique et publique requiert un changement majeur.
Les co-organisatrices, Flavienne Rama­rosaona et Jannie Marie Jaqueline ont affiché hier, lors de la clôture, un sentiment comblé. Comme quoi une étape est acquise sur la détermination des médias de promouvoir la participation politique des femmes.
Politiciens, députés, chercheurs, membres de la société civile et bien entendu des responsables de média à l’image de la présidente de l’OJM, Monica Rasoloharisoa, Tharcisius Raherinandrasana, Diamondra Randrianarijaona et Bodo Andrianarisoa, ont apporté des éclaircissements sur les différents thèmes.
Des acteurs politiques, tels que l’ancien premier ministre, Monja Roindefo, Zavama­nitra, la députée Masy Goulamaly et la conseil­lère municipale de la CUA, Chantal Randrianarisaonina, ont pour leur part développé leur vision sur les liens entre politique et média. Sur les systèmes électoraux, Jemima Randrianarimanana, chef de service au sein de la Ceni, a bien présenté la mission et les efforts menés par cette entité organisatrice des opérations électorales. En tant que chercheur, Denis Alexandre Lahiriniko, maître de conférences à l’Université d’Antana­narivo et non moins ancien directeur de rédaction, d’un quotidien, a apporté sa réflexion sur le thème de l’atelier.

Recueillis par J.P

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