Après deux jours d’atelier d’échanges et de concertation fructueuse à Ankorondrano, le secteur public représenté par le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC) et le secteur privé regroupant les cinq secteurs clés, ont scellé un pacte de l’industrialisation qui devrait être signé dans une quinzaine de jours. La mise en place du Conseil national d’industrialisation de Madagascar (CNIM), sera également au programme.
Construire une vision stratégique commune de développement du secteur industriel, à long terme jusqu’en 2040 et s’aligner sur les objectifs fixés dont l’augmentation du PIB à 30%. Le secteur privé a été fortement représenté, à citer le Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy (Fivmpama), Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP), Groupement des Exportateurs d’Huiles Essentielles de Madagascar (GEHEM), œuvrant dans les cinq filières stratégiques (le textile et l’habillement, les huiles essentielles, l’industrie minière, l’agro-business et l’énergie renouvelable) et le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC), ont accordé leurs violons.
Clôturé jeudi à Ankorondrano, cet atelier d’échanges et concertation, organisé par l’EDBM dans le cadre de l’appui technique apporté par le Projet d’Appui à l’Industrialisation et au Secteur Financier (PAISF) au sein du MICC, s’est terminé sur une bonne note. Les deux parties ont élaboré un pacte de l’Iidustrialisation qui verra prochainement le jour, après s’être mis d’accord sur les grandes lignes.
Acte de solidarité
Le ministre de tutelle, Edgard Razafindravahy, n’a pas caché sa satisfaction tout en remerciant tous les participants pour leur implication et enthousiasme. « Auparavant, je n’ai pas encore ressenti cette solidarité actée par un pacte entre le secteur public et le secteur privé » a-t-il souligné.
Et d’ajouter, « il s’agit d’u programme de développement industriel à Madagascar conçu avec le secteur privé, au cours des prochaines années, conformément aux engagements pris et aux actions à réaliser. D’après certains, les secteurs privé et public, n’ont pas la même vision du développement de l’industrie à Madagascar, alors que si les deux parties ne se joignent pas, le développement économique et industriel sera quasi impossible ». « La mise en place du pacte de l’industrialisation qui servira de cadrage pour les actions à venir présente un atout majeur pour les opérateurs privés », conclu-t-il
De son côté, l’Economic development board of Madagascar (EDBM), a fait savoir que « ce pacte servira de cadre de coopération entre toutes les parties prenantes et inclura les engagements réciproques entre les deux parties. Et en cas de violation du pacte, le secteur public ainsi que le secteur privé encourent des sanctions».
Structure de contrôle
A l’occasion de la cérémonie de signature de ce pacte ambitieux, le Conseil National de l’Industrialisation de Madagascar ou CNIM sera également mis en place. C’est une structure totalement indépendante dans laquelle siégeront tous les signataires. Elle aura comme rôle principal de contrôler et de suivre la mise en œuvre du pacte acté par les parties prenantes en vue du développement de l’industrialisation de Madagascar
Rakoto