Les Barea retrouvent des couleurs et abordent le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, zone Afrique, sous de meilleurs auspices.
Cette équipe n’est pas encore aussi flamboyante comme le souhaiteraient les supporteurs. Elle commence toutefois à ressembler à quelque chose… ou plutôt au coach Rôrô. Humble, discipliné et solidaire. Il lui manque peut-être ce brin de folie pour emballer un match. D’ailleurs, le staff technique prospecte toujours pour trouver les profils qui manquent à l’équipe.
Sinon, le travail paie toujours et avec l’application et la patience, l’équipe peut atteindre un certain niveau d’automatisme qui donnera du caractère à son jeu. Mais le temps le permettra-t-il ? La dernière journée des éliminatoires de la Can 2023 contre l’Angola donnera sûrement un nouvel aperçu du travail du coach Rôrô.
En tout cas, le match nul contre le Ghana assoit une certitude qui aiguillonne l’équipe vers le bon sens. Le secret réside peut-être dans le caractère ou l’approche du coach qui se concentre sur l’essentiel. Ceci est également efficace, aussi bien dans le jeu que dans la gestion de l’équipe.
En effet, Rôrô n’a pas de transferts de joueurs ou d’autres contrats à gérer. Il n’a pas à calculer la convocation ou non d’un joueur en fonction de ses intérêts. Et pratiquement, sa nomination au poste de sélectionneur simplifie beaucoup de choses. Il reste maintenant aux Barea à travailler leur football et à le simplifier.
Mais comme le disait Johan Cruyff, « Jouer au foot est simple, mais jouer simple est la plus difficile au monde ». Et, on espère tous qu’un jour, avant un match capital pour la qualification à la Coupe du monde 2026, Rôrô pourra dire à ses joueurs : « Allez ! Faites-vous plaisir. Vous l’avez bien mérité ! » Les mots de Cruyff aux Barcelonais avant la finale de la Ligue des champions à Wembley, en 1992.
T. Rasam