Alors que l’enceinte royale du Rova de Madagascar, est accessible au grand public depuis le 19 juin, les palais Tranovola et Manampisoa sont encore en pleine restauration. Après avoir constaté l’état d’avancement des travaux, le ministère de la communication et de la culture, prévoit d’achever le chantier dans un mois.
Les deux palais sont construits en dur dont l’extérieur recouvert de bois précieux pour que le monument puisse garder son architecture authentique et originale. « Selon la Charte d’Athènes relative à la restauration des monuments historiques, les techniques et matériaux modernes peuvent être utilisés afin de prévenir les catastrophes naturelles et les risques d’incendies », a fait savoir Lalatiana Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la culture.
Comme Besakana, la plus ancienne case royale et Manjakamiadana, Tranovola et Manampisoa renaîtront de leurs cendres sous forme de musées. « Il faudra en même temps effectuer l’aménagement muséographique des deux palais et la recherche de nouveaux objets de collection. D’autant plus que l’incendie criminel du Rova, le 6 novembre 1995, a causé de pertes matérielles considérables », a-t-elle ajouté.
Manampisoa, dernier palais construit en bois
Construit vers 1820 par le maître-charpentier créole Louis Gros, Tranovola littéralement traduit par Palais d’Argent, a fait peau neuve en 1845, sous le règne de Ranavalona 1ère qui a fait remplacer le « lapa » par l’œuvre de Jean Laborde. L’architecture est celle d’une « trano kotona » pourvue d’un étage et entourée d’une véranda.
L’histoire retient que Manampisoa, dessiné par James Cameron pour la reine Rasoherina, constitue le tout dernier palais construit uniquement en bois avant la levée de l’interdit sur l’usage de la pierre et de la brique, le 17 juin 1868.
Joachin Michaël