Quid de l’équité….

Nous sommes à environ quatre mois de l’élection présidentielle, dans le cas bien entendu où ce scrutin se tiendrait selon le calendrier électoral proposé par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Pour l’heure, un seul prétendant a annoncé officiellement sa candidature à cette élection, l’ancien président, Marc Ravalomanana. Une annonce en tout cas, loin de constituer une surprise pour les observateurs de la vie politique. Le contraire aurait pu surprendre, en effet. Et la question qui se pose maintenant est de savoir, qui va emboîter le pas au fondateur du parti Tim ? Le fait est que les observateurs avertis s’attendent à une succession de déclarations similaires dans les jours et semaines à venir.
En tout cas, il est temps de s’interroger sur le statut de ceux qui, comme cet ancien président, officialisent leur candidature. Etant donné qu’ils sont officieusement candidats à l’élection présidentielle, leur apparition médiatique ne constitue-t-elle pas une campagne avant l’heure ? Et que dire dans ce cas du principe d’égalité de chance pour les autres candidats qui vont aussi se présenter mais qui tardent à annoncer leur candidature ? Ces questions relancent une fois de plus la nécessité de mettre en place une sorte de balise pour assurer un traitement équitable pour les candidats à l’élection.
S’il est déjà un peu tard pour modifier les textes électoraux, il faudrait trouver une autre façon de quadriller le processus, en mettant sur pied, à titre d’exemple, une sorte de pacte à signer au préalable par tous ceux qui voudraient se présenter à l’élection. Cela permettrait de garantir une atmosphère politique stable avant, pendant et après le processus. Le vide juridique sur la précampagne pourrait en effet laisser le champ libre à certains politiciens qui veulent gagner l’élection par tous les moyens.

Rakoto

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