Personne, sauf erreur, ne saurait déterminer depuis quand exactement les délestages ont prévalu dans le pays. Peut-être bien que cela a déjà eu cours au tout début des premières installations électriques faites par les colons. Mais qu’à cela ne tienne, le phénomène a connu ces derniers temps une ampleur sans précédent, au point de devenir, depuis un certain temps d’ailleurs, le lot quotidien des abonnés de la Jirama. Ces derniers, tout en jouissant des bienfaits de la Nature, sont astreints malgré eux à suivre l’évolution de cette conjoncture artificielle à laquelle ils ne peuvent désormais plus s’en passer.
Qu’ils soient tournants ou non, les délestages font donc partie intégrante du quotidien des ménages branchés en électricité, et personne ne peut prédire à l’avance quand finira le calvaire. Comme solution, la dernière en date avancée par la Jirama est la recherche d’un « Manager de redressement », à recruter via un appel d’offres (international). Ce qui, en d’autres termes est d’ores et déjà interprété comme une façon diplomatique de signifier que la fin des délestages n’est pas pour demain.
Malgré cela, l’avènement de ce potentiel « responsable salvateur » est attendu de pied ferme, eu égard notamment à ce qu’il est censé apporter la solution définitive sur ce problème récurrent. Car le cas échéant, les abonnés vont de nouveau se sentir frustrés, pensant au fin fond de leur cœur qu’ils se sont de nouveau fait avoir par un énième artifice de la société d’Etat pour apaiser leur colère.
Mais on n’en est pas encore là, heureusement. Pour l’heure, l’attention de plus d’un se focalise déjà sur le profil de cette « solution-miracle » avancée par la Jirama, dont l’avènement dépendra bien entendu de l’issue des tris des dossiers ayant répondu à l’appel d’offres. En attendant, on doit toujours se contenter des délestages tournants, comme d’habitude !
Elia R.