« Aucune commune ni fokontany ne sera laissé pour compte ». Tels étaient les propos du président Andry Rajoelina, face aux élus et responsables des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), à l’occasion d’un atelier de validation du Plan national de décentralisation émergente (PNDE) au CCI Ivato, hier.
Des mots qui résument la politique de décentralisation menée par le gouvernement, transformée en Plan national de décentralisation émergente (PNDE), pour que le développement du pays soit palpable et durable à tous les échelons des CTD, à commencer par les communes.
« J’ai souvent répété qu’aucun district ne sera délaissé. Depuis, nous nous sommes fixés comme objectif de construire des infrastructures dans chaque district du pays. Dorénavant, nous allons appliquer cette formule de développement au niveau de chaque commune et fokontany », a déclaré Andry Rajoelina.
Présence de l’Etat
A en croire le président de la République, depuis 2019, l’Etat a jeté les base de la grande réforme dont la décentralisation en vue de donner plus de pouvoir aux CTD. D’abord, l’appellation « chefs des régions », a été modifiée pour devenir aujourd’hui « gouverneurs de régions » qui bénéficient de plus d’indépendance et d’autonomie. Les régions ont été en même temps dotées de moyens et d’infrastructures adéquats pour accélérer leur développement.
Andry Rajoelina a utilisé le terme « renforcer la présence de l’Etat » pour décrire ces mesures visant à doter les régions d’infrastructures de proximité comme les écoles, les hôpitaux, ou encore les bureaux administratifs. « Nous ne sommes plus en train de promettre, ni de faire des longs discours. Nous sommes déjà en train de mettre en œuvre cette décentralisation», a-t-il poursuivi.
Subventions
Outre la construction d’infrastructures, l’octroi de subventions aux régions et communes, caractérise aussi cette politique de décentralisation. Chacune des régions a obtenu 2 milliards d’ariary de subvention d’investissement, tout en étant dotée de pack d’engins pour leur permettre de réhabiliter ou construire des routes. La subvention de fonctionnement a par ailleurs doublé, aussi bien pour les régions que les communes. Au lieu de 220 millions d’ariary pour les régions, elle a été ramenée à 420 millions d’ariary. Pour les communes, le montant de la subvention est actuellement de 30 millions d’ariary contre 15 millions d’ariary auparavant.
Ces efforts déployés au profit des CTD seront renforcés dans le PNDE, dont la validation sera faite à travers un atelier de deux jours depuis hier au CCI Ivato. Elaboré depuis 2021 sur une démarche inclusive et participative, impliquant tous les acteurs au niveau des 23 régions et des différents ministères, ce PNDE résume la politique de décentralisation du gouvernement, axée, entre autres, sur la territorialisation des politiques publiques, la gouvernance locale et territoriale, ou encore l’autonomie administrative et financière des CTD.
Tsilaviny Randriamanga