L’administration douanière poursuit les réformes dans l’optique d’améliorer les performances et d’optimiser les recettes. Dans cette démarche, le gouvernement coréen, parmi les partenaires de la douane malgache, apporte un soutien de taille dans la mise en œuvre de son plan stratégique lancé en 2020.
Trente agents des douanes malgaches vont bénéficier une formation offerte par la douane coréenne ou «Korea Customs Service». Une première vague composée de quinze agents est déjà en Corée du Sud depuis le mois de juin. En visitant l’aéroport, les centres de contrôle de la douane coréenne, son institut de développement des ressources humaines ainsi que son centre informatique, les concernés ont pu identifier les meilleures pratiques qui pourraient contribuer à la concrétisation du programme de modernisation de la douane malgache.
Protection des frontières
La politique de l’administration douanière coréenne a été présentée au cours de ce benchmark. Elle est notamment orientée vers la protection des frontières douanières, incluant le contrôle des stupéfiants et des opérations de change, la gestion de la conformité (gestion des risques, post audit) ; la digitalisation à travers le système de dédouanement électronique coréen (UNI-PASS) et le guichet unique, sans oublier les règles de gestion des ressources humaines basées sur le «EWACS (Early Warning And Control System) », note la direction des douanes.
Les douaniers malgaches ont également pu prendre en considération les enjeux des projets de recherche et de développement en cours de mise en œuvre au niveau de la douane coréenne, contribuant significativement à la performance économique de la Corée dont la valeur de l’exportation annuelle s’élève à 1.700 milliards de dollars contre 3,4 milliards de dollars pour Madagascar.
Pour rappel, la Corée du Sud a apporté un financement de 5 millions de dollars pour la réalisation de trois projets auprès de la douane malgache. Il s’agit notamment de la modernisation de l’analyse risque, la mise en place d’un data warehouse permettant à la douane de multiplier sa capacité de stockage de données et la mise en place d’un système de gestion des ressources humaines suivant une approche compétence.
Le plan stratégique de réforme engagé par la douane malagasy coûte jusqu’à 45 millions de dollars. Le plan vise, à terme, la réduction du délai de dédouanement de trois heures aux frontières et d’augmenter le taux d’efficacité des contrôles à 75%.
Rakoto
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