Le projet Taratra initié par la Conférence des évêques catholiques de Madagascar en 2009, intervient depuis le début de l’année dans sept communes de la région Atsimo Andrefana, où plusieurs projets miniers sont au point mort. La gouvernance des ressources naturelles était au menu d’une conférence-débat organisée par les promoteurs du projet, en fin de semaine à Toliara.
Parmi les sept communes d’intervention du projet Taratra dans la région Atsimo Andrefana, figurent Soalara Antsimo et Saint-Augustin où il y a des projets d’exploitation de calcaire. Ce projet sous la supervision de l’aumônier de la commission «Justice et Paix», opère également dans la commune de Toliara. Il est également présent dans les communes d’Ankilimalinike, Tsianisiha, Maromiandra et Belalanda, hôtes du projet Base Toliara, l’exploitation de sables minéralisés à Ranobe.
Et pour que la population malgache puisse profiter de l’exploitation des ressources naturelles, le projet Taratra initie cette année de nombreuses actions de sensibilisation et de plaidoyer auprès de toutes les parties prenantes impliquées dans l’exploitation des ressources naturelles. L’enjeu étant de faire en sorte que «les recettes des industries extractives apportent un développement socio-économique au bénéfice de la population dans et autour des zones d’exploitation».
Cette conférence-débat autour de la gouvernance des ressources naturelles, visait à présenter les textes régissant l’exploitation de ces ressources. Elle a également servi de plateforme d’échange entre les représentants de l’administration, de la communauté locale et des Organisations de la société civile, sur des cadres propices à la bonne gestion de ces richesses.
Emmanuel Ralahy, coordonnateur du projet, partage le constat selon lequel «ces textes réglementaires sont peu connus des habitants des zones hôtes des projets d’exploitation des ressources naturelles, dont ceux dans les zones rurales. Cette méconnaissance empêche la population locale de prendre conscience des enjeux réels de ces exploitations».
Ressources naturelles et développement régional
Tous les participants se sont accordés à dire que l’exploitation des ressources naturelles contribue au développement régional et national. Mais il faudrait d’abord veiller à une «meilleure répartition» des retombées, au-delà des profits tirés par les promoteurs de projets. Ces bénéfices devraient profiter aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD), à l’Etat central et à la population des zones hôtes des projets.
Par ailleurs, le cahier des charges sert de balise aux actions d’exploitation des ressources minières compatibles avec l’environnement, afin d’assurer un développement économique durable. Les participants ont d’ailleurs appris un peu plus sur les retombées des exploitations des ressources naturelles et ont eu l’occasion de connaître davantage les dispositions relatives aux droits miniers et fonciers.
Les idées collectées durant cette rencontre seront rapportées auprès de différentes instances, du réseau du projet Taratra, mais également de communes d’implantation, indique Ralahy Emmanuel. L’objectif est de permettre à la population, notamment dans les zones rurales, de jouir des retombées de l’exploitation de ces ressources, rappelle-t-il.
Arh.