Plusieurs entités étatiques et non étatiques, ont marqué hier, la célébration de la « Journée africaine de la lutte contre la corruption » (JALCC), placée sous le thème de « La Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, 20 ans après : réalisations et perspectives ».
A cette occasion, Transparency International, à travers ses 28 sections nationales en Afrique, a décidé d’adresser une lettre ouverte aux dirigeants de l’Union africaine pour rappeler que la corruption reste une menace importante pour la démocratie, les institutions démocratiques, l’Agenda 2063 et les objectifs de développement durable en Afrique.
Dans cette missive, TI appelle notamment les Etats, dont Madagascar, à divulguer les informations relatives à la gestion de l’administration publique, pour mettre fin à la culture du secret favorisant la corruption. Transparency international les exhorte à lutter contre la corruption en fournissant des services de base et promouvant la transparence, la redevabilité et la protection des droits humains.
Pour le cas de Madagascar, l’organisme rappelle que le pays ne dispose toujours pas d’une loi garantissant l’accès à l’information publique et d’une loi garantissant la protection des dénonciateurs, des témoins et des lanceurs d’alerte. « Les dispositions liées à la transparence et au contrôle du financement politique dans la législation nationale malgache, sont lacunaires », ajoute aussi la communication de l’organisme non gouvernemental.
Concernant les organes en charge de la lutte contre la corruption, l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (Arai), à travers son directeur général, a participé à une conférence débat à l’Université d’Antananarivo. Cet organe rappelle que Madagascar dispose désormais d’un mécanisme de recouvrement des avoirs illicites et grâce à la mise en place de l’Arai en 2022, la situation de Madagascar en matière de lutte contre la corruption s’est améliorée.
« Notre cadre juridique permet d’entreprendre de recherche, de repérage des avoirs illicites comme le veut la convention de l’Union africaine. C’est-à-dire la prise des mesures de conservation de gel et saisie, la préservation de la valeur des biens saisis ainsi que la confiscation sans poursuite », rapporte la communication de l’Arai.
J.P