Le musée Tate Modern de Londres, abrite jusqu’en janvier 2024, « A World in Common: Contemporary African Photography », une exposition célébrant le paysage dynamique de la photographie du continent africain au cours des années 1950 et 1960. L’artiste malgache Malala Andrialavidrazana y présente sa création en cours intitulée « Figures ».
Depuis 2015, Malala Andrialavidrazana travaille principalement sur la série photographique « Figures », un subtil mélange de fragments d’atlas, de cartes postales, de billets de banque, de pochettes d’albums, de timbres, de drapeaux et d’images diverses issues de documents d’archives ou de livres historiques. A travers ce processus numérique unique en son genre, l’artiste propose une nouvelle manière de s’approprier l’histoire.
« Figures questionne sur le sens des signes et représentations, véhiculé par les images. D’ailleurs, l’exploration de ces différentes cartes, réalisées au milieu des campagnes exploratoires et conquêtes de grandes puissances au XIXe siècle, révèle le caractère unilatéral de leur conception. Ce travail à l’aiguille, cette fabrication d’images nouvelles orchestrée par l’artiste, illustre sa dextérité à composer des perspectives », apprend-on.
Réunissant 36 artistes de générations et géographies différentes, « A World in Common: Contemporary African Photography » donne à découvrir plus de 150 œuvres témoignant de l’essor de la photographie de studio sur le continent entre 1950 et 1960, l’époque marquée par l’accès de plusieurs pays africains à l’indépendance. Cette somptueuse installation aborde la manière dont la photographie, le cinéma et l’audio ont été utilisés, pour réinventer la diversité culturelle et les récits historiques du Berceau de l’Humanité.
Joachin Michaël