Election présidentielle: la France reste fidèle à ses principes

La célébration de la fête du 14 juillet, hier à Ivandry, a été l’occasion pour l’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, de réitérer la position de son pays, maintes fois exprimée, selon laquelle, « ni ingérence, ni indifférence de la France», dans l’élection présidentielle malgache.

Sans équivoque, Arnaud Guillois a déclaré que «la France a très tôt adopté une position claire et simple que j’ai eu l’occasion d’exprimer à plusieurs reprises : ni ingérence, ni indifférence».
En fait dans un contexte électoral en ébullition, marqué par cette histoire de double nationalité du président, Andry Rajoelina, les spéculations et accusations vont bon train sur une possible ingérence de la France dans les élections malgaches. Et cela ne date pas d’hier. Chaque période électorale, certains politiciens n’hésitent pas à avancer que seul le candidat soutenu par ce pays, remporte le scrutin.
Hier, l’ambassadeur de la France a mis les points sur les i. «Ces élections ne sont l’affaire de personne d’autre que du peuple malgache. Notre unique souhait est que son choix souverain soit respecté dans le cadre d’un processus électoral libre, transparent, inclusif et reconnu par tous. Nous sommes engagés avec la communauté internationale, dans un dialogue constructif et exigeant, avec les autorités locales et l’ensemble des parties prenantes, afin d’atteindre cet objectif vital à la stabilité».
Dans ce registre, le général de corps d’armée Josoa Rakotoarijaona, ministre de la Défense nationale, a souligné que dans le dessin de préserver les acquis démocratiques et de maintenir les avancées en matière de développement, les prochaines élections devront se tenir dans les meilleurs conditions et dans des circonstances favorables.

Exigences
La messe est donc dite. Mais malgré ce principe de non-ingérence, la France a fait part de ses exigences par rapport au déroulement de l’élection : l’organisation d’une élection libre, transparente, inclusive et respectée par tous. Des conditions que d’autres membres de la communauté internationale soutenant les élections à Madagascar à travers le «Basket fund», ont d’ailleurs rappelées.
La France qui rappelons-le, est l’un des grands contributeurs de ce fonds destiné à l’organisation de l’élection, avec 1 million d’euros. Elle soutient également d’autres programmes liés au processus électoral.

Tsilaviny Randriamanga

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