Epreuves du Baccalauréat: la Den craint un manque de surveillants

La Direction des examens nationaux (DEN) d’Antananarivo fait par de sa crainte quant à l’insuffisance de personnel chargé de surveiller et gérer les Centres d’examen de Baccalauréat. A quelques jours du début des épreuves, elle se tourne vers le monde universitaire pour demander des renforts.

Des soucis de dernières heures. De nombreux enseignants ont manifesté leur intention de ne pas assurer les postes de surveillants et de chefs de centre des épreuves du Baccalauréat, à partir de ce lundi. Les problèmes liés au paiement des vacations seraient à l’origine de cette situation. Selon des sources informées, des arriérés de 2020 ne sont pas encore honorés en totalité dans certaines provinces.
A Antananarivo, les vacations 2021 restent impayées alors que celles de 2022 viennent d’être reglées. Cette situation suscite l’indignation des concernés qui se demandent ce qui se trame derrière cette disposition.
Et, la dernière annonce du ministère de l’Ensei­gne­ment supérieur et de la recherche scientifique (Me­su­pres) n’a fait qu’amplifier les inquiétudes des concernés. Selon le ministère de tutelle en effet, les budgets des vacations pour 2020, 2021 et 2022 ont déjà été débloqués et versés dans les comptes des six universités.

Recrutement de dernière minute
Dorénavant, la Direction des examens nationaux d’An­tananarivo demande aux collègues à l’université d’Antananarivo de lui venir en renfort. Dans une lettre urgente en date du 11 juillet adressée aux responsables au niveau des facultés, elle a sollicité les enseignants, le personnel administratif et technique ainsi que les étudiants à combler les éventuelles lacunes en termes d’effectifs de surveillants et de chefs de centre.
Mais, les membres du Syndicat des enseignants cher­cheurs et chercheurs enseignants de l’enseignement supérieur (Seces), section Antananarivo, ne voi­ent pas cette demande d’un bon œil. D’ailleurs, ils entendent suspendre les activités pédagogiques après l’ultimatum de 72 heures lancé aux autorités depuis mardi.
Dans une note d’information diffusée hier, le Seces Tana a indiqué aux différents responsables au sein de l’université que personne ne peut contraindre les enseignants ni le personnel administratif et technique à effectuer des tâches à l’encontre de leurs volontés sauf les activités relatives aux préparations et encadrements des doctorants.

Rakoto

Partager sur: