« L’Etat dispose d’un budget pour organiser l’élection ». Telle a été la réponse du président Andry Rajoelina, hier, lors d’une émission-débat, par rapport à la question liée au financement du scrutin. En effet certains politiques ont affirmé que le gouvernement ne pourrait pas subvenir au budget d’environ 83 milliards demandé par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
« Si nous sommes capables d’allouer une somme de 1.400 milliards d’ariary à titre de subvention pour la Jirama, pourquoi nous n’aurons pas le budget demandé par la Ceni? Oui nous avons cette somme », a fait savoir Andry Rajoelina, soulignant au passage qu’en plus du budget déjà prévu dans la Loi de finances rectificative (LFR), la communauté internationale a aussi déjà annoncé sa contribution. En d’autres termes, les doutes concernant le financement de l’élection sont levés.
Candidatures farfelues
Le chef de l’Etat a par ailleurs apporté ses explications concernant le montant de la caution électorale qui est passée de 50 millions à 200 millions d’ariary. « Cette somme sera utilisée pour la conception des bulletins uniques », a-t-il martelé, soulignant au passage que « L’augmentation du montant de la caution permet d’éviter les candidatures farfelues dont la chance de gagner plus de 10% des voix est minime ».
« La Loi prévoit le remboursement de la caution pour tous candidats ayant obtenu plus de 10% des voix. Ceux qui ne sont pas sûrs de dépasser ce seuil ne devraient même pas se présenter à l’élection », a-t-il poursuivi.
Plafonnement
Concernant la demande formulée par certaines Organisations de la société civile (OSC) sur la nécessité de plafonner le fonds de campagne électorale, la réponse d’Andry Rajoelina était claire. Il a souligné qu’une telle disposition n’est appliquée dans aucun pays au monde. Par contre, Madagascar dispose déjà d’un texte permettant de contrôler l’origine des fonds de campagne d’un candidat.
Tsilaviny Randriamanga