Nationalité, élections, bilan…: Andry Rajoelina joue carte sur table

Sans ambages, le président Andry Rajoelina s’est exprimé, sur les dossiers brûlants de l’actualité. Allant du bilan de ses 4 ans de mandat jusqu’à sa candidature ou non aux prochaines élections, le numéro Un du pays a joué franc jeu face aux questions de trois journalistes hier, durant une émission télévisée.

L’intervention télévisée d’Andry Rajoe­lina était très attendue hier eu égard aux nombreux questionnements sur la situation qui prévaut dans le pays, notamment sa nationalité. D’après Andry Rajoe­lina, il ne s’agit que d’un faux-débat véhiculé par l’opposition et les anciens présidents à quelques temps des échéances électorales.

Alors que de nombreuses personnalités politiques mondiales possèdent d’autres nationalités, aucune d’entre elles ne semblent faire l’objet de critique. Et le président de citer, à titre d’exemples, l’ancien président américain Barack Oba­ma, d’origine kenyane, de Nelson Mandela qui avait 4 nationalités, ou encore de Nicolas Sarkozy (d’origine hongroise) et de Manuel Valls qui est d’origine espagnole.

Patriotisme

Afin de couper court aux rumeurs sur le sujet, le chef de l’Etat a mis le point sur les i. La nationalité française a été obtenue par son arrière grand-père. « J’en ai fait la demande afin de préparer l’avenir de mes enfants », a-t-il expliqué. Contrairement à ce que pensent certains, pour lui, il n’y a aucune intention de cacher cette nationalité. « Quelqu’un m’a-t-il déjà demandé si j’avais une quelconque autre nationalité ? », a-t-il demandé aux journalistes. Pour lui, la situation est claire, « Personne ne peut m’enlever l’amour pour ma patrie ». D’ailleurs, une telle information ne peut être cachée du fait qu’elle ait été publiée dans le Journal officiel.

Pour sa défense, Andry Rajoelina a cité les articles 42, 45 et 90 de l’ordonnance relative au Code de la nationalité. Non seulement la nationalité se perd à la seule demande du concerné, mais tout citoyen né depuis 1960, de père et mère malagasy, acquiert automatiquement la nationalité malagasy. « A mon avis, ne pas tenir compte de ces articles constitue une malhonnêteté intellectuelle », a-t-il déclaré.

Candidature?

La candidature du chef de l’Etat à sa propre succession figure également parmi les sujets d’actualité. Après l’annonce de la date du premier tour de la présidentielle le 9 novembre, l’ouverture du dépôt de dossier de candidature est prévue le 23 août. Mais le président de la République entretient le suspense. « Pour l’heure, nous n’en sommes pas encore là. Le plus important actuellement est de se focaliser sur le développement du pays », a souligné Andry Rajoelina. D’ailleurs, « Je donnerai une réponse au peuple malagasy en temps voulu ». Par ailleurs, il a fait savoir que sa plateforme politique ne craint pas les élections. « Le Mapar et l’IRD ont des branches dans tout le pays et sont prêts à faire face aux élections », a-t-il conclu.

T.N

Bilan des 4 ans

Santé : 28 hôpitaux, 4.500 recrutements de personnel de santé fonctionnaires, 147 ambulances, 10 scanners.
Education : 4.498 salles de classes, 209.000 enfants scolarisés, 10.080.483 livres distribués.
Justice : Tribunaux (Sainte-Marie, Besa­lampy, Sambava) + maisons carcérales + infrastructures en cours.
Sport : 28 stades + gymnases
Décentralisation : Véhicules 4×4 pour tous les chefs de districts, engins pour tous les gouverneurs, constructions de bureaux pour les communes et chefs de districts.

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