Une hausse de l’ensemble des coûts a caractérisé le premier trimestre de cette année. Cette hausse a surtout touché le secteur primaire selon les résultats de l’Enquête de conjoncture économique (ECE) réalisée dernièrement par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM).
«Au niveau des coûts d’exploitation hors énergie, la hausse correspondait à un solde d’opinion de +28,3%. Le secteur primaire a été le plus touché (+37,9%) et le secteur tertiaire a été le moins concerné (+22,2%). Par rapport à la taille, les petites entreprises ont été les plus affectées par l’augmentation des coûts d’exploitation (+40,9%) », rapporte la BFM dans cette enquête.
Au niveau des coûts unitaires de produit, 29,9% des entreprises ont évoqué une hausse, contre 1,9% pour ceux qui ont déclaré une baisse (+ 28,1%). Le secteur primaire a été le plus concerné avec un solde d’opinion de +41,9%. Selon la taille, la hausse des coûts unitaires a frappé davantage les entreprises de taille moyenne (+42,5%).
En ce qui concerne les charges de rémunération du personnel, 13,8% des entreprises ont déclaré une augmentation, et 6,1% pour ceux qui ont évoqué une diminution. Cette hausse s’est avérée plus importante au niveau des secteurs primaire et secondaire (+12,3% et +12,6%). Par rapport à la taille, les microentreprises et les entreprises de taille moyenne ont été les plus concernées par cette augmentation.
De meilleures perspectives attendues
Par ailleurs, l’effet combiné de la baisse des ventes et des commandes et la hausse de l’ensemble des charges ont réduit considérablement les bénéfices réalisés au cours de la période. Les secteurs secondaire et tertiaire ont été les plus touchés par cette baisse (-66,4% et -44,7%). Seul le secteur primaire a pu accroître ses bénéfices au cours de la période (+30,1%). Par rapport à la taille, la baisse des bénéfices a concerné l’ensemble des entreprises, sans distinction de taille.
En perspectives, une hausse du coût unitaire de production n’est pas à écarter face à la hausse des coûts des matières premières. De meilleures perspectives sont attendues par les chefs d’entreprises prévoyant un redressement des ventes et des carnets de commandes.
La BFM note à cet effet que, « Certains chefs d’entreprises seraient prêts à relever les prix de vente alors que d’autres resteraient prudents. Ainsi, les bénéfices seraient en hausse pour le quart des entreprises enquêtées ».
Arh.