Fuite de sujet au Bac: pagaille générale dans les centres d’examen

La troisième journée des épreuves du baccalauréat a été complètement chamboulée. L’épreuve d’Histoire-géographie, prévue hier à 13 h 30, n’a débuté que deux heures plus tard, voire plus, sur l’ensemble des centres d’examen du pays, suite à une fuite de sujet.

A peine le sujet d’Histoi­re-géographie distribué que les responsables donnent l’ordre aux candidats de tout arrêter et de sortir de la salle en attendant les nouvelles consignes. Pour cause, le sujet d’Histoire-géographie a fuité quelques heures auparavant, pour les séries A1, A2, C et D.
Durant des heures, en attendant le sujet de se­cours conformément aux dispositions à prendre en pareil cas, c’était la confusion totale dans les centres d’examen. Les candidats n’en revenaient pas, d’autant que malgré le timing serré et le délestage, les responsables ont décidé de maintenir l’épreuve.
Les candidats n’ont eu d’autres choix que d’attendre durant des heures dans la majorité des centres d’examen. Le manque de moyen pour dupliquer et expédier rapidement le second sujet, a retardé la reprise des épreuves qui n’a eu lieu que vers 16 h, voire plus dans les centres d’examen de la capitale. Certains surveillants ont même pris l’initiative de copier sur le tableau le sujet. Du coup, c’est du jamais vu, un bac nocturne, car l’épreuve d’une durée de 4 heures, n’a pris fin qu’à partir de 20 h.

Des candidats composent dans le noir
Le Bac en vaut la chandelle, au sens propre. Suite à ce retard et l’entêtement des responsables, l’épreuve d’Histoire géographie s’est déroulée à la tombée de la nuit et dans des conditions inimaginables. En plus des sujets photocopiés qui sont presque illisibles, le délestage a fait aussi des siennes, malgré la promesse de la Jirama de faire tout son possible pour que la lumière soit.
Du coup, des parents se sont précipités vers les centres d’examen pour équiper leurs enfants de bougies pour les éclairer. C’était le cas à Antananari­vo, Ikala­mavony, Moronda­va et Toa­masina. A Antsira­be, les candidats ont dû sortir dans la cour des centres d’examen pour profiter de la lumière des lampes Cobra installées sur place, malgré le froid de canard qui y règne. Dans d’autres centres comme celui du lycée Rahe­ri­velo Rama­monjy à Fiana­ran­tsoa, les responsables ont dû interrompre l’épreuve à cause du délestage.
Session spéciale
Pour remédier à cette situation, le gouvernement, qui qualifie cette situation d’acte de déstabilisation, a décidé en Conseil des ministres d’organiser une session spéciale pour l’Histoire-géographie ce vendredi à partir de 7 h 30. Objectif, respecter l’égalité de chance pour tous les candidats.
Une telle mesure n’est pourtant pas obligatoire. Elle est réservée uniquement à ceux qui veulent repasser l’épreuve qui se fera cette fois avec un troisième sujet, selon les précisions. Le Conseil des ministres a également indiqué que les candidats qui se sentent lésés, bénéficieront d’un bonus.
A noter que « grâce à une collaboration avec la Cybercri­mi­nalité, on a intercepté de vrais sujets de cette matière qui circulent et mis en vente sur Face­book », a précisé une source auprès du Mesupres. Une si­tuation confirmée par la mi­nistre Léa Béatrice Assou­macou, lors de son intervention sur la Télévi­sion nationale malagasy (TVM), hier soir. Cette dernière n’a pas manqué de présenter ses excuses aux parents et candidats tout en annonçant l’ouverture d’une en­quête. D’ailleurs, d’après les bruits qui courent, les auteurs de cet acte auraient été déjà appréhendés.

Fahranarison

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