Vrai ou faux…

A qui incombe la responsabilité de ce monumental échec de l’épreuve d’histoire-géographie de cette session du baccalauréat ? Les partisans du régime ont défendu celui-ci et crié haro sur les opposants. Les détracteurs ont vite crié à l’incompétence à longueur de publications. La même rengaine. Là est le problème. Même le simple citoyen en fait un argument politique alors qu’il s’agit de l’avenir de plus de 200.000 jeunes.
Soit, parlons politique. A qui profite ces fuites de vraies ou faux sujets ? Ce qui est certain, c’est que le pouvoir en place n’a pas intérêt à se saborder de la sorte. Incompéten­ce ? Cela fait bien quatre sessions que cet Exécutif-là organise des examens officiels sans que cela ait pris de telles proportions. Clairement, au fur et à mesure que les élections approchent, ces vraies fausses ou fausses vraies fuites deviennent de plus en plus fréquentes ces derniers temps,
Certains semblent même prendre des risques insensés, bravant les menaces des forces de l’ordre, pour que la mayonnaise prenne au plus vite sur les réseaux sociaux et qu’elle déstabilise au maximum. Car il s’agit bien de déstabilisation. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que des sympathisants du régime dans les travées de l’administration, dans l’éducation,… ou au sein de la Jirama… Ce n’est certainement pas pour rien qu’elle a porté plainte contre X pour les coupures d’électricité survenues pile au début de l’intervention télévisée du président de la République. On est peut-être sans solution au sein de la compagnie, mais certainement pas inconscient.
Les images de candidats au bac planchant sur l’épreuve, devenue un calvaire, d’histo-géo dans la soirée, parfois à la lumière de quelques bougies, puis rentrant tard chez eux, ont vite fait le tour des réseaux sociaux. Et ce n’est sûrement pas fortuit non plus. C’est inadmissible, certes, mais leur politisation l’est davantage.
Que l’on ne s’y trompe pas, les vrais coupables sont ceux à l’origine des fuites. Mais les entités responsables de l’organisation de cet examen officiel ne sauraient ni ne doivent être dédouanés de toute responsabilité pour les retards et tergiversations. Et encore heureux que le rattrapage prévu vendredi ne sera pas obligatoire. Cela étant, quoi qu’on en dise, viendra le moment où les mêmes détracteurs parleront comme d’une seule voix d’épreuve bradée…
Dans tous les cas, il apparaît tout simplement scandaleux que les jeunes soient pris en otage et en étau dans les guéguerres politiques minables.

Rakoto

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