La session spéciale d’Histoire-Géographie se tiendra ce jour dans les centres d’examen concernés. Cette disposition, adoptée pour compenser les erreurs que les candidats auraient pu commettre durant la première épreuve de mercredi, semble ne pas intéresser beaucoup de candidats. Celle-ci est d’ailleurs facultative selon les directives prises en Conseil des ministres, mercredi.
Refaire l’épreuve d’Histo-Géo. Cette option n’attire pas de nombreux candidats concernés par cette mesure, ceux des séries A1, A2, C et D, pour qui le sujet a fuité bien avant l’épreuve selon les témoignages recueillis auprès de quelques centres d’examen de la capitale.
« On a déjà tout enduré pour achever cet examen. On a tout donné malgré les angoisses, sans compter les mauvaises conditions de travail, car on ne s’attendait pas à une autre occasion pour refaire l’épreuve. Ainsi, on n’a tout simplement pas la force de passer une nouvelle fois la même épreuve », a fait saloir quelques candidats du centre d’examen du CEG Nanisana. Même réaction pour leurs pairs ayant passé les épreuves à l’IST Ampasapito. Ils ne trouvent pas l’intérêt de cette session spéciale, à en croire leur réaction.
Une fois annoncée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres), Elia Béatrice Assoumacou, sans la précision son caractère facultatif, cette mesure a déjà suscité des réactions négatives, surtout auprès des parents des candidats.
Selon ces derniers, cette disposition est très tardive, car pour eux, il a fallu suspendre les épreuves dès qu’on s’était aperçu que le sujet de remplacement n’était pas prêt dans un délai raisonnable. De cette manière, les candidats n’auraient pas enduré toutes ces mésaventures pour finir cette épreuve.
Pour ceux qui veulent tenter leur chance pour améliorer leurs notes grâce à cette session spéciale, le Conseil des ministres leur rassure que ce serait la note la plus élevée des deux épreuves qui sera retenue. Les notes de l’ensemble des candidats affectées par la fuite de sujet seront également bonifiées.
La première épreuve s’est bien déroulée dans 90% des centres d’examen
En organisant cette session spéciale d’Histo-Géo, le Mesupres n’attend également pas contraindre tous les candidats selon un responsable de ce département. « Cette initiative s’adresse essentiellement à ceux qui n’ont pas pu passer l’épreuve dans de bonnes conditions. Mais cela n’empêche également pas les candidats voulant tenter leurs chances avec un autre sujet de participer à la session spéciale », a précisé cette source.
Par ailleurs, dans son intervention sur la chaîne de télévision nationale, le président de la République, Andry Rajoelina a rapporté que malgré le retard, l’épreuve s’est déroulée normalement dans plus de 90% des centres d’examen. A cette occasion, il a réitéré que des mesures seront prises à l’encontre de tous les responsables concernés par le dysfonctionnement dans la préparation des épreuves du Baccalauréat, tout comme la fuite de sujet.
A noter que l’épreuve théorique d’EPS, prévu ce matin, sera reportée pour l’après-midi à cause de la tenue de cette session spéciale d’Histo-Géo.
Fahranarison