Les 11e Jeux des îles de l’Océan Indien (JIOI) à Madagascar, du 25 août au 3 septembre, avancent à grands pas. Mais 35 jours avant le coup d’envoi de cette grand-messe indianocéanique, les fédérations sportives sortent de leur silence et déplorent les conditions difficiles de préparation des athlètes.
«On organise de grands jeux, mais les athlètes ne vivent pas dans des conditions dignes de l’événement pour ne citer que le long trajet à faire pour aller à l’entraînement. La préparation accuse déjà un grand retard. Les athlètes ne mangent pas du tout à leur faim. Des conditions qui ne répondent pas du tout à l’objectif qui est de terminer premier à domicile », regrette Harinelina Randriamanarivo, secrétaire général du Comité olympique malgache (Com) et président de la Fédération malgache d’haltérophilie, hier à Ivandry.
Urgence
Les présidents des fédérations partagent le même avis et demandent d’urgence à l’Etat, une meilleure préparation des athlètes.
« Jusqu’ici, nous n’avons rien reçu du ministère de la Jeunesse et des sports pour le regroupement, ni de la part des ministres coachs. Les athlètes s’entraînent, pouvant courir jusqu’à 170 km par jour, mais la nourriture laisse à désirer. Il n’y a même pas de bouteille d’eau », regrette Jean Claude Relaha, président de la Fédération malgache de cyclisme.
De son côté, Mamitiana Raveloson, président de la Fédération malgache de luttes associées, prévient qu’il « sera dans l’obligation de faire rentrer les athlètes, notamment ceux venant des régions, à la maison si aucun changement n’est prévu ».
Face à cette lamentable situation, les fédérations interpellent le président de la République Andry Rajoelina pour voir de près ce problème, tout en lançant un appel au ministre des Sports.
Soafara Pharlin