Le directeur général de l’Institut national de la statistique (Instat), Tarzan Ndremitsara, a apporté plus d’explications relatives au taux d’inflation et de pauvreté. Des sujets qui ont suscité tant de débats.
Tarzan Ndremitsara a clairement indiqué que le taux de pauvreté dans notre pays, n’a pas encore atteint les 80%. « Ce taux se situe entre 75 à 77%. L’inflation reste par ailleurs modérée puisque le taux est de 8,15% pour le moment. Les fluctuations sur le marché peuvent encore être contrôlées et les entités concernées œuvrent en ce sens tout au long de cette année 2023 », a-t-il assuré.
Le taux d’inflation à Madagascar a atteint 11,8% au mois de mai, alors qu’il était 8,15% sur la même période en 2022, selon ses dires. Cette hausse s’explique, entre autres, par l’augmentation des cours du pétrole aussi bien sur le marché national qu’international. Pour rappel, les cours ont soudainement augmenté de 40% en juillet 2022. Cette hausse s’est répercutée sur les prix à la consommation.
11,8% relevé entre mai 2022 et mai 2023, c’est un taux à deux chiffres, déjà trop élevé, selon l’enquête menée par l’Instat. C’est-à-dire, un taux de glissement annuel. Tarzan Ndremitsara tient toutefois à préciser que « Cela n’a rien à voir avec le taux d’augmentation du coût de la vie pour l’année 2023, vu qu’une baisse de 10% de ce taux a déjà été enregistrée depuis juin et la baisse a continué par rapport au dernier taux ».
Quid du taux de croissance ?
Concernant le taux de croissance économique, l’Instat annonce une stabilité. Le directeur général de l’institut explique que « Le taux de croissance du produit intérieur brut en 2022 et même en 2023, était stable à 4% . Ce, contrairement à l’année 2021, période durant laquelle le taux a enregistré une croissance négative de -5% en raison des perturbations engendrées par la crise liée au Covid-19 dans l’ensemble du pays ».
Et lui d’ajouter que « En perspective, cette stabilité et croissance économique ne seront perçues par la population qu’en 2024. C’est tout à fait faisable d’augmenter davantage ce taux de croissance ».
Face à la dévaluation de l’ariary par rapport à l’euro et le dollar américain, l’Instat souligne qu’il est possible de revaloriser la monnaie nationale, grâce à la transformation des matières premières au niveau local avant exportation, tout en réduisant les importations. L’institut préconise par ailleurs de booster la promotion des secteurs porteurs, comme le tourisme.
Arh.