La Sadc tâte le terrain. C’est la raison de la visite d’une délégation dépêchée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dans le pays depuis hier. Jusqu’au 1er août, des rencontres avec les représentants des partis politiques sont au programme.
L’environnement politique et sécuritaire du pays est-il propice à l’organisation d’une élection libre et transparente ? A cette question, ces membres du Conseil consultatif électoral de la SADC (SEAC) attendent des réponses concrètes de la part des représentants des partis politiques.
« Il s’agit aussi d’évaluer le cadre légal et constitutionnel régissant les élections. Nous allons en même temps évaluer si la Ceni est prête pour tenir l’élection de 2023 », a déclaré maître Kasumpa Mwansa Kabalata, membre du SEAC, à l’hôtel Colbert Antaninarenina, hier.
Durant ces rencontres significatives, la délégation de la Sadc va collecter les avis des parties prenantes aux élections sur le déroulement des préparatifs du scrutin. Par la suite, un rapport sera envoyé au président du SEAC, qui prendra la décision d’envoyer ou pas une mission d’observation électorale à Madagascar, le moment venu.
A rappeler que la présence de la délégation de la Sadc au pays, fait suite à la demande du gouvernement malagasy, de dépêcher des observateurs électoraux dans le pays durant l’élection présidentielle.
Recommandations
Durant ces consultations, ces émissaires du SEAC vont soulever un certain nombre de questions, concernant différents points sur la participation des partis politiques aux élections, la fiabilité de la liste électorale, ou encore sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations effectuées, lors de la dernière élection.
Parmi les partis ou plateformes politiques déjà reçus par la délégation figurent ceux des opposants. C’était le cas hier pour les députés, Fidèle Razarapiera et maître Hanitra Razafimanantsoa de la plateforme Miara manonja ainsi que le Malagasy mara-mianga (MMM).
« Nous profitons de cette occasion pour leur faire part de notre souci ainsi que nos recommandations pour améliorer le processus », a déclaré Fidèle Razarapiera.
Pour le MMM, il faut profiter de cette opportunité pour formuler ses inquiétudes au sujet de la question organisationnelle, entre autres, les illégalités et autres anomalies concernant la liste électorale. Et non des moindres, le MMM a avancé la nécessité de mettre en place une plateforme de dialogue inclusive, afin de mieux préparer les élections.
Tsilaviny
Randriamanga