A 4 mois du premier tour de la présidentielle, le financement des élections soulève encore des points d’interrogation. Le Basket Fund étant mis en place, les Nations unies lancent un appel à la communauté internationale pour apporter sa contribution, au vu de l’urgence de la situation.
Loin du compte. Le Basket Fund a été créé vers le début de ce mois pour permettre à la Communauté internationale de contribuer financièrement à la préparation des élections. Pour l’heure, le portefeuille de la caisse comprend 10 milliards d’ariary de la part de l’Union européenne, la France et l’Allemagne alors que la loi de Finances a prévu 40 milliards d’ariary.
De son côté, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) aura besoin de près de 80 milliards d’ariary pour garantir le bon déroulement des élections, si au départ, elle a avancé la somme de 132 milliards d’ariary. En faisant le compte, le gap de financement s’élève à 30 milliards d’ariary.
A cet effet, lors du 3e dialogue multi acteurs de la Ceni hier à Ambodivona, le coordonnateur résident du Système des Nations unies, Issa Sanogo, s’est à nouveau adressé aux membres de la communauté internationale
« Le Basket Fund est en place pour coordonner les efforts de la communauté internationale. J’appelle toutefois à des fonds supplémentaires vu l’urgence du délai », a-t-il déclaré. A noter d’ailleurs que le début du dépôt de candidature est fixé au 23 août.
D’après lui, « le train des élections est en marche, je peux vous assurer de l’engagement des Nations unies dans l’accompagnement de Madagascar dans la préparation du processus dans les meilleures conditions ».
Apaisement
Pour sa part, le président de la Ceni, Dama Arsène Andrianarisedo se dit « serein ». Toutefois, il a aussi appelé les autres pays à contribuer au Basket Fund pour « améliorer le processus électoral », sans oublier les électeurs.
« Nous faisons appel à tous les acteurs pour qu’ils puissent sensibiliser les autres votants à se rendre aux urnes le moment venu. Il est important d’augmenter le taux de participation électorale », a-t-il fait savoir. Des propos également soutenus par le coordonnateur résidant du Système des Nations unies qui s’est adressé particulièrement aux jeunes qui représentent 47% des électeurs. « Il est important qu’ils aient accès à des informations objectives », a-t-il poursuivi.
Une occasion pour le président de la Ceni d’annoncer qu’« Il fauit cesser toute forme de provocation et de dénigrement de la Ceni et des juridictions en charge des élections ». En effet, de tettes attitudes pourraient décourager les électeurs. « Le respect du Fihavanana, de la loi et le traitement égalitaire des parties aux élections garantissent un apaisement du climat dans le pays », selon lui.
T.N