Après deux audits du fichier électoral, l’Organisation internationale de la francophonie a rendu un avis favorable à ce sujet. Elle approuve la fiabilité de la liste électorale.
Fiable malgré quelques anomalies. Tel est le verdict rendu jeudi par les experts de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) après le deuxième audit de la liste électorale.
En effet, cette seconde vérification est faite à partir de la liste électorale arrêtée définitivement le 20 juillet. Et, les experts de l’OIF n’ont détecté que deux types d’anomalies qui n’auront pas d’impact sur sa fiabilité. D’abord la présence de 11.371 inscriptions multiples dans la liste, c’est-à-dire des noms d’électeurs qui se répètent. Un écart tout à fait rectifiable, selon le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Arsène Dama.
«Nous allons encore vérifier de quoi il s’agit vraiment. En tout cas, ce n’est pas ce genre d’anomalie qui pourrait impacter le bon déroulement du scrutin», a-t-il déclaré.
Dédoublonnage
Les auditeurs nationaux composés de représentants de partis politiques et des Organisations de la société civile (OSC), ont également détecté les mêmes erreurs, déjà constatées lors du premier audit du fichier électoral. En effet, 29.144 doublons ont été déjà repérés par les experts nationaux et ceux de l’OIF. Sauf que tous les noms redondants ont été déjà radiés, lors d’une opération de dédoublonnage. Et la même procédure pourrait également être appliquée à ces 11.371 inscriptions multiples décelées, à l’issue de ce second audit.
Outre cet écart numérique, des erreurs de noms, prénoms, dates de naissance, ont été également constatées lors de l’enregistrement dans le registre national des électeurs. L’OIF a de ce fait émis une recommandation afin que ces erreurs soient corrigées avant l’élection, ce qui n’est pas une tâche difficile, selon Arsène Dama qui a promis de mettre en œuvre les recommandations.
Recommandation juridique
Dans la foulée, la délégation de l’OIF insiste également sur la nécessité de considérer le cas des personnes qui vont avoir 18 ans durant la période prévue pour la tenue de l’élection. Ces nouveaux électeurs pourraient briller par leur absence dans la liste, étant donné qu’ils n’ont pas été encore recensés durant la refonte. L’OIF estime ainsi nécessaire la modification des textes pour permettre à ces citoyens au seuil de la majorité électorale, de voter. En réponse, le président de la Ceni a promis d’étudier cette proposition de l’OIF.
Tsilaviny Randriamanga