La volonté du peuple

Constamment à l’affût de l’actualité et des « tweets », à l’écoute des débats et des événements, parfois à cran, signe manifeste de prise de position, dans un contexte électoral bouillant et de forte inflation explosive, on dirait que la population incitée à la révolte et appelée à descendre dans la rue, semble attendre patiemment le moment d’aller aux urnes, malgré tout. Pour les politiciens sans poids politiques contre la tenue de la présidentielle, il ne sert plus à grand-chose de prêche dans le désert.
A vrai dire, dès le départ, cette idée de refaire le même scénario, le plus improbable qu’en 2018, ne passe plus chez l’opinion publique. Ce n’est plus d’actualité. A part les opportunistes et les arrivistes, personne ne veut plus revenir en arrière et traverser encore une fois, un long pont, sans vraiment en avoir le bout.
Le débat avant les deux tours fait déjà rage. A ce propos, les réseaux sociaux débordent d’opinion des électeurs. Dans une attitude de soutien, certains se lancent déjà dans la campagne en faisant même un sondage sur facebook. D’autres se livrent à un dénigrement systématique au nom de la liberté d’expression qui passe parfois les bornes. Cela témoigne de l’attente forte de la population de se rendre aux urnes le 9 novembre pour le compte du premier tour et le 19 décembre pour le deuxième. D’ailleurs de son côté, l’Eta a toujours affiché sa volonté d’aller jusqu’au bout du processus électoral.
Autant dire que cette idée derrière la tête, d’instaurer une transition, ne semble pas non plus emballer la communauté internationale qui encourage et soutient Madagascar à avancer sur la voie démocratique. L’Union européenne, la France et l’Allemagne ont déjà apporté leur contribution au « basket fund ». L’appui financier venant des autres pays comme les Etats-Unis, est attendu.
Et même s’il n’est pas facile de réunir le budget nécessaire, le doute n’est plus permis. La présidentielle se profile à l’horizon, à quel point que la Sadc est en mission d’évaluation préélectorale à Madagascar, pour tâter le terrain et recueillir les aspirations politiques à ne pas confondre avec la volonté du peuple.

Andry Rabeson

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