Faire voter les détenus. Un projet ambitieux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Dans ce sens, elle prévoit d’installer des bureaux de vote au sein des centres carcéraux du pays. Selon une source proche du dossier, cette question serait soumise à la délibération des membres du bureau permanent de la commission, ce jour. Si cette mesure est adoptée, elle ne sera pas sans risque sur la crédibilité des élections, à entendre les explications d’un technicien sous couvert de l’anonymat.
«Les résultats du scrutin pourraient faire l’objet d’une virulente opposition. De plus, les citoyens pourraient ne pas cautionner l’idée que des prisonniers jouissent le même droit qu’eux», a-t-il indiqué.
Fokontany
Selon notre interlocuteur, ce n’est pas tous les détenus qui sont privés du droit de vote. En effet, outre la condamnation des personnes placées en détention provisoire, certains types de peines ne privent pas totalement le droit civique des prisonniers.
Cependant, une telle disposition n’est pas conforme aux textes en vigueur, d’après toujours le technicien qui, au passage, a indiqué que les centres carcéraux ne font pas partie des endroits pouvant être transformés en bureau de vote. Selon la disposition de l’article l’alinéa 3 de l’article 124 de la Loi organique relative au régime général des élections et des référendums, les bureaux de vote se trouvent uniquement dans chaque fokontany.
«Conformément à cette disposition, les détenus qui jouissent du droit de vote, devraient donc rejoindre les fokontany où ils sont inscrits pour pouvoir voter et non pas dans les prisons», a poursuivi notre interlocuteur.
Tsilaviny Randriamanga
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