La signature du Pacte pour l’industrialisation entre le secteur privé et son homologue public montre que l’on peut toujours s’entendre sur des objectifs communs quand les discussions sont menées entre des personnes animées de bonne volonté.
A travers les différentes déclarations des participants à cette signature, des deux côtés, on peut sentir une satisfaction des signataires. Cela se comprend dans la mesure où le Pacte concrétise la volonté commune de s’engager dans une véritable industrialisation.
Si le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation a déclaré qu’il n’y a pas de développement sans le secteur privé, il aurait pu aller plus loin en disant qu’il n’y a pas de développement possible sans industrialisation.
Or, d’aucuns ignorent également qu’il n’y a pas d’industrialisation sans énergie. Et c’est là tout
le problème quand on regarde la fourniture d’énergie actuelle. Avec ce qui se passe aujourd’hui à ce sujet, il est inconcevable d’espérer arriver à une réelle industrialisation.
La solution avancée à court terme dans le Pacte, à savoir, l’autoproduction, pourrait bien apporter une solution à l’insuffisance d’énergie que nous connaissons. L’autoproduction devrait concerner tous les types d’énergie (thermique, solaire…).
Bien souvent, les industries qui produisent leur propre énergie ne consomment pas en totalité toute l’énergie qu’elles produisent. De ce fait, toute cette énergie non consommée est perdue. On pourrait envisager que cette surproduction soit injectée dans le réseau de distribution de la Jirama.
Ainsi, ces industries pourraient vendre le surplus de la production non consommée à la Jirama. Et toutes les parties en tireraient profit. Pour les industries, ce surplus ne sera plus perdu car elles seront rémunérées pour la quantité d’énergie non consommée.
Quant à la Jirama, elle trouvera de nouveaux fournisseurs d’énergie à moindre coût par rapport à ce qu’elle achète actuellement. En conséquence, elle pourra vendre de l’énergie moins chère à ses abonnés. Ce qui, évidemment, sera très avantageux pour ces derniers.
Beaucoup de pays exploitent déjà ce système. Et en agissant ainsi, l’offre d’énergie électrique dans le pays est toujours en hausse, pouvant ainsi couvrir toute la demande. D’ailleurs, même aujourd’hui, on pourrait mettre en place ce système avec la production individuelle de chaque ménage en énergie solaire.
Il appartiendra à la Jirama de mettre en place tout le système de branchement nécessaire. De toutes les façons, tout le réseau de transport est déjà en place. La compagnie nationale d’électricité se retrouvera allégée de la pression qu’elle subit actuellement. Et finalement, tout ce surplus d’énergie ne sera pas perdu pour tout le monde.
Aimé Andrianina