A l’approche des élections, le Premier ministre Christian Ntsay, a repris son appel au respect des principes démocratiques et fondamentaux propres à l’ordre constitutionnel. « Il faut maintenir les acquis et les organisations qui ont fait leur preuve durant l’élection de 2018 », a-t-il déclaré hier à Morondava, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum régional sur l’insécurité.
L’histoire des élections présidentielles malgaches retiendra que depuis la première République, Madagascar a connu sa première passation démocratique du pouvoir dans les règles de l’art, en 2018. Le chef du gouvernement a souligné qu’il faut maintenir ce cap, signe d’une démocratie solide, face à tout acte de déstabilisation, car certains politiciens véreux veulent parvenir au pouvoir sans passer par les urnes.
« J’ai l’intime conviction que le peuple malgache est déterminé à poursuivre ce progrès réalisé durant le cycle électoral de 2023 et que d’ici peu, nous aurons un président élu démocratiquement qui sera à la tête du pays pour les cinq prochaines années. Nous n’allons pas permettre que le pays soit à nouveau sacrifié. Et la population sera là pour empêcher que cela n’arrive », a ajouté Christian Ntsay.
Mise en garde
Le locataire de Mahazoarivo a particulièrement lancé une mise en garde contre tous ceux qui tentent de déstabiliser le pays, surtout politiquement. A ce titre, il a rassuré que les Forces armées seront prêtes à défendre la population et leurs biens ainsi que les institutions.
A noter que certains pressentis candidats à l’élection présidentielle menacent déjà de boycotter les élections et de ne pas reconnaître les résultats du scrutin en cas de défaite. A ce sujet, en fait, l’opposition a dénoncé la décision qualifiée d’anti-démocratique prise par l’Etat d’interdire la tenue des manifestations politiques en dehors des espaces clos.
Christian Ntsay a donné une réponse formelle, “il y a des lois à respecter dans le pays. On ne peut pas faire tout ce que l’on veut. D’ailleurs, la démocratie ce n’est pas seulement d’écouter la voix de la minorité, mais aussi de respecter celle de la majorité”.
Transition
Le chef du gouvernement a martelé que l’élection reste le seul processus, conformément à la loi, pour choisir la personne qui va diriger le pays. Il faut avancer dans ce sens, selon ses dires. En se rendant aux urnes, la population peut exprimer sa voix, en réaction à l’appel de certains politiciens qui insistent encore sur la mise en place d’un gouvernement de transition, alors que l’élection présidentielle aura lieu dans moins de quatre mois.
Tsilaviny Randriamanga