Ça va pas se bousculer au portillon !

Vu le montant élevé de la caution électorale présidentielle, 200 millions d’ariary, cette fois-ci, on ne s’attend pas à ce que ça se bouscule au portillon, à partir du 23 août, date d’ouverture du dépôt des candidatures à la présidentielle.
La Ceni a placé la barre très haut puis contre toute attente, le gouvernement n’a pas fait d’objection pour la simple raison que l’organisation d’un double scrutin coûte cher à l’Etat. D’ailleurs, le budget estimé n’est pas encre complet alors que les dépenses prévues sont nombreuses : urnes, isoloirs, panneaux d’affichage, impression des bulletins uniques…
Fini la pléthore de candidats et c’est mieux ainsi, car trop de prétendants ne veulent pas forcément dire que les électeurs auront un large choix. Les résultats des dernières élections en témoignent. La majorité des 46 candidats engagés en 2018 et 49 en 2013, du jamais vu, n’ont même pas obtenu 5% des suffrages exprimés.
Dans l’histoire des élections présidentielles malgaches, une abondance de candidats n’a jamais déjoué les pronostics. Jusqu’à preuve du contraire, dans beaucoup de pays africains, y compris Madagascar, nombreux électeurs savent déjà à l’avance pour quel candidat voter, le moment venu. Il suffit d’aller sur les réseaux sociaux pour le constater. Et ce qui va suivre, c’est juste une formalité.
En tout cas, certains ne voient pas d’un très bon œil cette décision de la Ceni, jugée anti-démocratique. Fixer une caution trop élevée, est un moyen politiquement incorrect d’empêcher les petits candidats « farfelus » à se présenter, qui voulaient juste tenter l’aventure.
A vrai dire, l’organe électoral n’a pas l’intention de fermer le portillon à tous les prétendants. Tout le monde peut prétendre à devenir candidat à la présidentielle, mais avant tout, il faut avoir les moyens de ses ambitions, même s’il ne s’agit que d’un ballon d’essai.

JR.

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