Enseignement supérieur: menace de suspension des cours à Barikadimy et Andrainjato

La crise de l’enseignement supérieur persiste. Le problème d’ordre financier n’étant pas encore réglé, notamment les arriérés de rémunération et les indemnités impayées, les enseignants et chercheurs de Barikadimy à Toamasina et Andrainjato à Fianarantsoa, menacent de paralyser les universités, pour faire pression sur les responsables à tous les niveaux.

L’année universitaire est de nouveau perturbée. C’est notamment le cas à l’université d’Antanana­rivo où les activités pédagogiques et de recherche sont suspendues depuis la semaine du 17 juillet, dans le cadre du mouvement « université morte » initié par le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces), section Antanana­rivo. Ce mouvement risque de s’étendre dans deux autres universités dont celle de Toamasina et de Fianaran­tsoa.
A l’issue de leurs Assemb­­lées générales respectives, au début de cette semaine, les sections du Seces de Barikadimy et d’Andrain­jato, sont sur le point d’emboiter le pas à leurs collègues d’Ankatso. Ils menacent d’un arrêt total des activités, à partir de la semaine prochaine si les responsables continuent à faire la sourde oreille face à leur reven­dication formulée lors du Conseil national du Seces du 8 et 9 juin.

Revendications
Entre autres, les dites sections du Seces réclament le paiement des arriérés de va­cations des enseignants va­cataires depuis l’année universitaire 2018-2019. A cela s’ajoute le paiement des heures complémentaires et des vacations 2019-2020 et 2021-2022. La section du Seces Toa­masina réclame également le déblocage, dans le plus bref délai, du budget de fonctionnement de l’université pour l’année 2023, alors que l’année universitaire est sur le point de toucher à sa fin.
Des revendications parmi tant d’autres qui illustrent les problèmes financiers auxquels le monde de l’enseignement supérieur fait face jusqu’à maintenant. Ayant déjà fait preuve de patience depuis longtemps, cette fois, les enseignants et chercheurs ne comptent pas lâcher du lest, à en croire les déclarations faites par les trois sections du Seces. Ces derniers, en particulier la section Antananarivo réclament en même temps la dé­mission des dirigeants qu’ils qualifient d’incompétents, dont le Premier ministre et les ministres en charge des Finances et de l’Enseig­ne­ment supérieur.

Fahranarison

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