Solutions contre l’insécurité: renforcement des Dina et retour du service national !

Le rideau est tombé hier sur le premier Forum interrégional en matière de défense et la sécurité (Fids) Morondava, capitale de la région Menabe. Durant deux jours, des représentants de la communauté locale, des responsables locaux et hauts responsables au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS), ont réfléchi à la meilleure façon de lutter contre l’insécurité.
Plusieurs solutions ont été avancées par les habitants. La nécessité de renforcer le « Dina » (autodéfense villageoise déjà en vigueur dans de nombreuses localités du pays) figure parmi les mesures à prendre. Les localités les plus touchées par l’insécurité ont constaté que ce système a largement amélioré le climat d’insécurité dans le Menabe.
« Outre les problèmes d’insécurité, le Dina se présente comme une solution efficace pour régler d’autres problèmes sociaux comme la vindicte populaire, les règlements de compte qui sont parfois à l’origine de l’insécurité », souligne-t-on.

Homologation

Les communautés locales estiment toutefois qu’il faut maintenir le Dina qui devrait par contre avoir l’aval de la Justice. Certains types de Dina sont en effet jugés contraires aux textes en vigueur et qu’il faudrait les ajuster avant de passer à leur application, selon toujours les propositions recueillies lors du Fids.
Concernant la lutte contre l’insécurité en milieu rural, l’élaboration d’un texte régissant les fonctions des « ombiasy » (guérisseur traditionnel), a été proposée. Il se trouve en effet, que certains ombiasy sont parfois soupçonnés d’être complices avec des bandits en leur fournissant des talismans.

Service national

La nécessité de rétablir le service national a été également évoqué durant le Fids. L’objectif étant de renforcer le civisme au sein de la société. Au sein de l’Armée malagasy, les participants ont jugé nécessaire de réviser les procédures relatives au service militaire. Il s’agira, selon eux, de rendre systématique le rengagement.
Dans bon nombre de cas, des militaires non-rengagés, se reconvertissent en bandits, compliquant ainsi davantage la traque des malfaiteurs, vu que ces derniers sont des hommes bien formés. Dans ce sens, à partir des résolutions à présenter aux membres du gouvernement ainsi qu’au président de la République, une stratégie pérenne pour lutter contre l’insécurité, sera élaborée.

Tsilaviny Randriamanga

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