La balle au bond

Quand la politique se mêle au sport ou plus précisément quand le sport devient un objet politique, il faut s’attendre à tout, à tout moment. Le jeu en vaut la chandelle et il faut miser sur tous les tableaux.
Quelques jours avant le coup d’envoi officiel de la 11e édition des Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar, la tension monte d’un cran entre le Comité olympique malgache (Com), présidé par Siteny Randrianasoloniaiko, également potentiel candidat à l’élection présidentielle et le Comité d’organisation des jeux (Coji), chapeauté par une personne occupant le poste clé de coordinatrice générale, à l’origine du blocage entravant le bon déroulement de la préparation des athlètes malgaches, selon les termes employés par le Com, dans le procès verbal d’une réunion tenue récemment.
Rien ne va plus qui risque fort de compromettre l’objectif visant à se hisser sur le toit de l’océan Indien. En un mot, les présidents de la Fédération de différentes disciplines au programme des Jeux des îles, dénoncent la lenteur des procédures administratives qui empêche l’acquisition rapide de lots de matériels d’entrainement alors que les problèmes d’hébergement, de restauration et de transport des athlètes, restent entiers. Le Coji a même donné un ultimatum qui expire ce jour, pour régler ce problème de coordination essentielle, pour la préparation des athlètes.
Dans pareilles circonstances, toute revendication est légitime car après tout le Com, le ministère des Sports et le Coji, partagent tous un objectif commun, non seulement faire des JIOI une réussite malgache, mais aussi de ravir avec honneur et fierté la première place. Mais, quand elle prend une teinte politique qui tombe sous le sens dans un contexte électoral, juste, afin de porter préjudice au bon déroulement de l’organisation et pointer du doigt le régime tout en brandissant la menace de boycott, il faut se rendre à l’évidence, le sport n’est pas apolitique au détriment de l’intérêt sportif. La balle au bond.

JR.

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