Petits métiers: le taxi-vélo fait vivre son homme

Les chauffeurs de taxi-vélo de la capitale et ses environs sont estimés à plus de 2.000. Ce petit métier gagne du terrain et fait vivre son homme selon Faly, âgé de 25 ans. Interview.

. Les Nouvelles : Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ce métier ?

– Faly : J’ai travaillé dans une fabrique de chips et de caca-pigeon auparavant, mais j’ai voulu prendre mon indépendance. Puis, j’ai décidé de tenter ma chance en travaillant à mon propre compte dans le taxi-bicyclette en 2021, en pleine période de Covid-19.

. Avez-vous obtenu des aides ?

– Au début, j’ai loué une bicyclette à raison de 5.000 ariary par jour. Huit mois après, j’ai pu me procurer un vélo d’occasion d’une valeur de 100.000 ariary. Depuis, j’ai pu réaliser mon rêve.

. Le métier fait-il vivre son homme ?

– On peut le dire. Je gagne en moyenne 12.000 ariary par jour, voire 20.000 ariary les jours fastes. Mais il m’arrive de rentrer seulement avec 4.000 ariary en poche.

. Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos tarifs ?

– En général, le prix de nos courses tourne autour de 1.000 ariary entre Ampi­tatafika et Anosizato ou Anosizato et Ankadimba­hoaka. Face à la concurrence, certains de nos camarades n’hésitent pas à proposer des courses à 500 ariary. Mais il nous arrive aussi de rallier la périphérie comme Andoharanofotsy, Alaka­mi­sy Fenoarivo ou Sabotsy Namehana où les courses se négocient à partir de 10.000 ariary. Les embouteillages restent toujours une opportunité pour nous.

. Quelles sont vos perspectives ?

– La légalisation de cette activité pour que nous puissions exercer en toute légalité et sans contrainte. En effet, avec les apports de ma femme qui est lavandière, nous avons eu du mal à joindre les deux bouts et à scolariser nos deux enfants.

Propos recueillis par Sera R.

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