L’arrestation de Romy Andrianarisoa à Londres, continue de défrayer la chronique, susciter la controverse et surtout d’alimenter les « fakes news » sur le Web. Une polémique hautement inflammable comme les détracteurs du régime les aiment. Certes, il y a de quoi à faire toute une histoire à suspense, à couper le souffle, tout droit sortie d’Hollywood et inspirée de faits réels, mais de là à écrire un scénario monté de toutes pièces, bien avant même le crucial dénouement, c’est le produit d’une pire imagination débridée.
Loin d’être considérés comme une simple hypothèse, mais une confirmation sans fondement sur l’implication du président de la République dans cette affaire, les «Fakes news » sensationnels rivalisent de mensonges sur fond de scandales à la convenance des polémistes déterminés à embrouiller voire ébranler l’opinion publique, à tel point que les rumeurs véhiculées paraissent cohérentes, puis considérées comme vraies.
D’ailleurs force est de constater que la majorité des internautes malgaches, raffolent de fausses informations, voire entretiennent même les «fakes news » et les affirmations gratuites. L’opinion adhère et relaye sans méfiance tout ce qu’on dit sur la toile. L’objectif est de la rendre crédule, incapable de démêler le vrai du faux. Et à force d’y croire trop facilement et même avec certitude, certains finissent même par tomber dans l’ addiction, quitte à fabriquer de fausses informations.
Quelques jours après l’annonce de l’arrestation de Romy Andrianarisoa, l’Agence britannique anticriminalité (NCA) n’a fait aucune déclaration officielle sur cette affaire. Rien n’a filtré sur les premiers éléments de l’enquête, à part le chef d’inculpation retenu contre elle, à savoir tentative de corruption et la date du procès tant attendu qui s’ouvre le 8 septembre à Londres. Tirer des conclusions hâtives menace le débat public devenu accro aux fausses informations.
JR.