Le dispositif administratif d’interdiction de manifester sur la voie publique reste en vigueur, selon le Préfet de police, le général Angelo Ravelonarivo.
A l’approche des élections et dans la dernière ligne droite de la précampagne, les candidats déclarés et les pressentis, enchainent les tournées « populaires » dans les régions. Certes, ces manifestations sont tenues dans des espaces clos, conformément à la loi, mais dans la majorité des cas, elles sont précédées par une grande marche déguisée en carnaval, traversant la ville, qui gêne la circulation, obligeant les forces de l’ordre à intervenir. Des mesures de sécurité, mal interprétées par les politiciens qui dénoncent une violation des droits à la liberté d’expression et de manifestation.
« Les candidats devaient demander une autorisation préalable, pour éviter tout affrontement accidentel entre leurs partisans respectifs. Mais par précaution, la préfecture mobilise les forces de l’ordre afin d’encadrer les carnavals en modifiant l’itinéraire prévu », a expliqué le général Angelo Ravelonarivo.
La préfecture émet donc des rappels à l’ordre. Seules les manifestations tenues dans des enceintes closes sont autorisées en cette période d’avant élection. Cette mesure s’applique aussi bien aux manifestations à caractère politique qu’à d’autres types d’attroupement illégal.
Mais cette disposition sera levée une fois la vraie campagne électorale, est lancée. Les manifestations sur la voie publique seront de nouveau autorisées, mais sous certaines conditions, selon toujours le Préfet.
A travers ce rappel à l’ordre, le Préfet d’Analamanga veut éviter les malentendus. En effet dans les semaines à venir, certains candidats prévoient des manifestations politiques, déguisées en congrès national à Antananarivo, à l’instar des autres rencontres déjà organisées dans les autres régions précédemment.
Tsilaviny Randriamanga