Manifestation estudiantine: deux blessés et huit arrestations à Ankatso

La manifestation estudiantine qui s’est déroulée hier à Ankatso, a fait deux blessés du côté des forces de l’ordre. Huit étudiants ont été arrêtés après les échauffourées, de source auprès de la gendarmerie nationale.

Après la réunion à l’esplanade d’An­katso, les étudiants ont décidé de sortir du campus en descendant au terminus des taxi-be vers 9 h 30. Tout en brandissant des banderoles demandant l’augmentation de la bourse à 100% et la poursuite des cours, les manifestants ont brûlé des pneus et commencé à lancer des pierres sur les forces de l’ordre une heure après.
Repoussés, les étudiants ont fini par se retrancher dans le campus tout en continuant les jets de pierres. Etant donné que des athlètes qui participent aux Jeux des îles effectuaient des entraînements au gymnase d’Anka­tso, le président de l’université d’Antananarivo a levé temporairement la franchise sur le domaine de l’université. Les forces de l’ordre ont par la suite envahi le campus et procédé à des arrestations. Le calme n’est revenu à Ankatso que vers 14 heures.

Ultimatum

Hier vers une heure tardive, les associations d’étudiants ont sorti un communiqué pour condamner d’abord ce qu’ils qualifient de violence que les manifestants ont subie dans la journée. Ils ont en outre fait savoir que tous les grévistes arrêtés ont recouvré leur liberté et se trouvent déjà auprès de leurs familles. Selon ces présidents d’associations pédagogiques, la grève est suspendue pour le moment. Cependant, ils ont prévenu qu’ils suivent de près l’évolution de la situation et vont reprendre la manifestation, la semaine prochaine, si aucune solution n’est trouvée par rapport à l’université morte initiée par le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) de la section Antananarivo.
Pour rappel, cette manifestation fait suite à l’ultimatum lancé par les présidents d’associations estudiantines lundi. En effet, les étudiants n’ayant obtenu aucune réponse satisfaisante à leurs revendications, ont rejoint le mouvement du Seces Tana qui a suspendu ses activités pédagogiques depuis plusieurs semaines. Les grévistes haussent le ton en observant une université morte et en bloquant l’accès à l’université depuis le début de cette semaine.
A ce sujet, les membres du Seces des universités d’Antsi­ranana, Toamasina, Toliara et Fianarantsoa viennent d’annoncer par communiqué leur décision d’arrêter également les cours à partir de ce lundi jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites, notamment sur le paiement des arriérées des vacataires.

Sera R./Lova R.

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