Le nombre de candidats à la magistrature suprême augmente de jour en jour. Une quinzaine de candidats se sont déjà manifestés, dont deux parlementaires de l’actuelle législature. Pourtant leur situation vis-à-vis du parti auquel ils se sont présentés lors des législatives, suscite encore beaucoup d’interrogations.
Outre le député de Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko, un autre élu a également rejoint la liste des prétendants, s’agissant du député élu dans le district d’Ikongo, Brunelle Razafitsiandraofa, au nom du parti Antoko politika madio (APM). A rappeler qu’ils ont été élu députés sous la bannière de la plateforme IRD. Pour dire qu’ils font toujours partie de ce groupe parlementaire. Pourtant tout comme Siteny Randrianasoloniaiko, pressenti candidat qui est devenu récemment secrétaire national du parti PSD, Brunelle Razafitsiandraofa est lui aussi candidat d’un autre parti pour la prochaine élection présidentielle. Alors que la loi est claire à ce sujet.
Article 72 de la Constitution
L’article 72 de la Constitution stipule que « durant son mandat, le député ne peut, sous peine de déchéance, changer de groupe politique pour adhérer à un nouveau groupe autre que celui au nom duquel il s’est fait élire. En cas d’infraction à l’alinéa précédent, la sanction est la déchéance qui sera prononcée par la Haute Cour constitutionnelle (HCC)».
En 2019, la Haute cour constitutionnelle a déjà prononcé la déchéance de l’actuel député IRD, Jeannot Fernand. Etant un sénateur élu au nom du parti Tiako i Madagasikara (Tim) à l’époque, il a été déchu de son titre, après s’être présenté candidat à l’élection législative sous les couleurs de l’IRD. Pour rappel, le parti Tim, a déposé une requête à Ambohidahy en vue d’une procédure de constatation des faits.
Rakoto