Le drame survenu à l’entrée du Stade Barea Mahamasina, a choqué non seulement les Malgaches, mais également les îles de l’océan Indien. Pour les victimes ayant survécu et les familles des personnes décédées, cette bousculade « mortelle » ne s’effacera jamais de leur mémoire. Outres les blessures physiques, le choc émotionnel prendra du temps pour guérir.
Certes, ce drame suscite beaucoup d’incompréhension, d’émotion et surtout de violentes réactions. Mais, l’heure n’est pas au débat futile à proprement parler ou aux conclusions hâtives qui animent tout le monde en ce moment. Cela n’aidera pas les familles à vivre leur deuil.
Condamner qui que ce soit, ne fait qu’envenimer la situation. Qui doit-on blâmer ? Laissons les enquêteurs faire leur travail sans pression, afin de déterminer le rôle et les responsabilités de chacun dans cette affaire. Après tout, la rénovation du stade Barea, suivant les normes internationales de sécurité, a été entreprise pour qu’un tel drame ne puisse plus se produire, lors d’un grand événement populaire. Qui aurait pu imaginer un tel drame, après une série de bousculade meurtrière à Mahamasina ? Par respect pour les victimes de familles brisées, ne tirez pas sur l’ambulance.
Mais, comme il fallait s’y attendre dans la sphère politique, ce drame est devenu un sujet brûlant au moment où le pays a besoin d’une trêve. Un boulet que ses détracteurs sans scrupules, n’hésitent pas à saisir dans l’unique but de fustiger le pouvoir en place. Ils profitent du malheur des autres, pour porter des allégations farfelues, en plein Jeux des îles de l’océan Indien.
Pour les familles, place à un douloureux processus de deuil. Cet irréparable drame reste gravé dans les mémoires.
Tsilaviny Randriamanga