Chapeau bas mesdames !

Afin de pouvoir participer à ces 11èmes Jeux des îles de l’océan Indien dans les meil­leures conditions physiques possibles, tous les athlètes, homme ou femme – quelle que soit la discipline -, ont certainement dû s’entraîner dur. Cela a bien évidemment nécessité des sacrifices, d’efforts surhumains non seulement pendant la tenue des Jeux mais depuis bien avant encore.
Les athlètes malgaches en haltérophilie, notamment la gent féminine en particulier, n’ont pas manqué d’attirer toutes les attentions. On se de­mande ce qui leur a fallu faire, endurer, pour arriver à un tel niveau de compétiti­vité. Dès les premiers jours de compétition, elles ont toutes brillé, sans exception, par leurs prouesses.
Bien évidemment, pour arriver à de tels résultats, il a fallu une longue et intense pré­paration. Cela signifie répéter les mêmes gestes des milliers de fois. Il serait intéressant de savoir combien de fois leur a-t-il fallu soulever les haltères pour y arriver tout en évitant des blessures musculaires qui leur auraient été fatales.
Effectivement, la moindre blessure musculaire ne signifierait, ni plus ni moins, que la fin de tous les rêves de décrocher une éventuelle médaille, objectif ultime du tandem coach/ athlète. Certes c’est le coach qui détermine la stratégie à suivre, mais toujours est-il que c’est l’athlète qui réalise l’exploit en se surpassant.
Ce dépassement de soi, chez les dames, se concrétise par le soulèvement d’haltères pe­sant des fois presque le double de leur poids. Et il faut voir ces championnes s’activer pour comprendre le niveau de préparation par le­quel il leur a fallu passer. Il faut beaucoup de moral pour le faire. Ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Bien évidemment, ces efforts et sacrifices ne se limitent pas seulement à l’aspect physique ou moral. Encore faut-il que ces athlètes arrivent à se soumettre à des restrictions alimentaires pour ne pas changer de poids. Une telle éventualité remettrait en cause tout le programme de préparation spécifique.
Mais même en res­pectant ces restrictions, il est impératif qu’elles ne doivent pas perdre en rien de leur force. Et la démonstration qu’elles ont faite le jour de compétition a montré qu’elles ont mérité qu’on les appelle des femmes fortes dans le vrai sens du terme. Et cela devrait amener beaucoup de gens à penser autrement en ce qui concerne les femmes.
Beaucoup trop de personnes pensent encore que la femme représente le sexe faible. Ce qui est loin d’être le cas quand on voit ces dames serrer les dents et soulever avec succès leurs haltères. Alors, tous ceux qui pensent encore ainsi se trompent carrément. Et de surcroît, elles arrivent à le faire sans rien perdre de leur féminité. Chapeau bas Mesdames !

Aimé Andrianina

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