Les Jeux des îles battent leur plein, éclipsant quasiment tout. Mais, sans crier gare, il est également un autre jeu qui se déroulera prochainement au pays : celui de qui deviendra le futur premier magistrat du pays.
Les participants, déclarés, potentiels ou alors déjà engagés, n’en sont certes qu’au tour préliminaire, mais autant dire qu’au stade actuel des choses, ce n’est pas un démarrage sur les chapeaux de roue. Au contraire, quelques jours après l’ouverture de la réception des dossiers pour le scrutin présidentiel, la Haute cour constitutionnelle, ne croule pas vraiment sous les dépôts de candidature.
Le montant de la caution fixée aurait-il donc eu l’effet escompté, en l’occurrence constituer un procédé d’écrémage suffisamment efficace pour dissuader les candidatures “loufoques” ?
Jusque-là, on serait tenté de le croire. Malgré tout, si elle diminuera sûrement le nombre de candidats, il est certain que cette caution à neuf chiffres n’empêchera en aucun cas les aventuriers de se présenter, ne serait-ce que pour constituer ou étoffer son CV politique et ce, même s’ils partent avec la certitude de ne pas se faire rembourser.
Mais il est presque aussi certain que, pour une bonne “comm” et éviter de se laisser occulter par les Jeux des îles, beaucoup en attendront la fin pour faire acte de candidature. Et puis, il y a cette bonne vieille habitude d’attendre le dernier moment. Après des débuts poussifs, les choses risquent donc de s’accélérer. A ce moment-là, il ne leur restera qu’une petite fenêtre de tir de quelques jours dès lors que la clôture de la réception des dossiers survient le 06 septembre.
Et il ne restera également que quelques jours aux prétendants pour puiser jusque dans leurs bas de laine, mettre une pression énorme sur leurs comptables, ou pour lever des fonds auprès de leurs bailleurs afin de réunir la somme demandée…
N.R.