Sitôt les Jeux des îles de l’océan Indien terminés, les familles malgaches devront replonger dans les vicissitudes de la vie quotidienne et faire face aux divers problèmes qui ont été relégués au second plan le temps de ces jeux. Parmi ces problèmes, c’est la prochaine rentrée scolaire qui est certainement le plus important.
Comme la rentrée scolaire est toute proche, les parents d’élèves se voient pousser des cheveux blancs à force d’essayer de trouver tous les moyens possibles qui permettront à leur progéniture respective de réaliser une rentrée scolaire normale. La raison est qu’à l’image des autres produits, globalement, le prix des fournitures scolaires a enregistré une hausse sensible.
En conséquence, compléter les fournitures scolaires deviendra une véritable gageure dans la mesure où beaucoup d’établissements scolaires se révèlent être intraitables pour chaque fourniture scolaire manquante. Il va de soi que le budget familial se retrouvera largement amputé par l’achat de ces fournitures scolaires. Et le degré d’amputation sera proportionnel au nombre d’enfants à scolariser au sein de chaque ménage.
Le comble dans l’histoire est que certains établissements scolaires ne cherchent pas à comprendre les problèmes des parents d’élèves. Ils dressent une liste exhaustive et démesurée alors que certaines de ces fournitures scolaires ne seront même pas utilisées pendant toute l’année scolaire en cours.
Le vrai problème est que des établissements pensent que, plus leur liste de fournitures scolaires est longue, plus leur établissement sera mieux considéré. Et dans beaucoup de cas, même les marques de fabrication sont bien précisées. Bien évidemment, il ne s’agit pas de n’importe quelle marque. Ce sont toujours celles considérées de haute qualité qui figurent dans la liste.
Et qui dit haute qualité signifie forcément hors de prix. En fin de compte, la facture totale s’élève à une somme astronomique qui dépasse tout entendement. Mais les parents d’élèves n’ont pas le choix. Ils ont la main forcée : soit ils marchent, soit ils se couchent.
Bien évidemment, on parle là seulement des fournitures scolaires. Les frais de scolarité sont une toute autre question. Dans certaines écoles privées, ces frais de scolarité dépassent de loin ce qu’on a à débourser pour poursuivre des études supérieures.
Le niveau des dépenses à engager lors de la rentrée scolaire est certes différent selon que l’élève entre dans une école publique ou privée. Mais tout cela est relatif. Les parents d’élèves éprouvent toujours les mêmes difficultés. Avec tous ces problèmes, que l’on ne s’étonne plus que le taux de déperdition scolaire soit encore important à Madagascar, la rentrée scolaire coûte trop cher.
Aimé Andrianina